Nora eut un sourire arrogant envers la femme qui lui faisait fasse.

-Tut,tut,tut, dit-elle.

Elle fit un signe négatif de la tête et sur son ordre, un vampire se matérialisa derrière Hunter qui tentait d’aider la jeune femme. Pratique l’effet de reflet sur les fenêtres pour savoir ce qui vous arrive dans le dos. Pendant que le tigre combattait le vampire qui lui avait mis la main dessus, un autre trouva un fuyard. Il le rattrapa et le téléporta directement aux côtés de Nora. La jeune femme l’attrapa par le bras et le mis devant elle. Tout en regardant Willow, elle caressa le cou de Lincoln. Elle se pencha, gardant le regard sur la panthère garou et mordit l’homme au cou. Elle but un peu, mais elle ne referma pas les plaies laissant le sang couler le long du cou du jeune homme. Un mouvement attira l’œil de la femelle vampire. Elle resta estomaquée le temps d’une seconde. Kaleb et Raffael étaient debout tous les deux. Merde.

-Alors, vos humains partagent leur sang avec vous, vous êtes bons les mecs. Vous nous avez caché ça semblerait-il. Vous êtes des menteurs. Voilà ce que vous êtes.

Elle lécha le cou de Lincoln, mais ne cicatrisa pas les deux petits trous, le sang s’écoulant toujours de sa gorge à un rythme régulier.

-Allez, il perd son sang. Qu’allez-vous faire pour le sauver? Il faut agir vite les mecs, il ne vivra pas éternellement celui-là.

Elle les mettait au défi. Elle trouvait l’idée drôle de les voir pédaler pour sauver un humain. Elle savait qu’ils le feraient, ils étaient des sauveurs ses connards. Ils n’avaient rien compris.

Il était concentré à tenter de sauver Willow, avait un peu perdu la notion de ce qui se passait autour. Il n’aurait pas dû. Alors que l’autre émet un « tut-tut-tut » de désapprobation, Hunter sentit qu’on le tirait vers l’arrière. Merde, elle avait des yeux tout le tour de la tête cette femme? Hunter dû combattre l’autre, il ne vit pas ses sœurs nourrir les Birmingham, mais lorsqu’il finit par faire tomber le vampire en poussière, il remarqua que les deux frères étaient debout. Du sang humain, c’était la seule chose qui pouvait les avoir remis sur pied. Il ne fût pas surpris de constater qu’Amy avait fait un don, il fût grandement surpris de voir que Mackenzie avait aussi une marque au poignet. Mac? Sa sœur avait donné de son sang pour un vampire? Ils devaient vraiment être dans la merde pour qu’elle accepte ça. Hunter suivit le reste de la conversation. L’humain qu’il cherchait était prisonnier de Nora, il saignait et comme elle ne léchait pas les plaies, il saignerait jusqu’à la mort s’ils ne faisaient rien. Elle mettait les frères au défi, c’était clairement un piège. Alors il repassa en semi-tigre et se lança tête baissée en avant, fonçant droit sur la femme vampire. Elle tourna son regard vers lui, il avait attiré son attention semblait-il. Il espérait seulement que l’humain ne tenterait rien de stupide et qu’il le laisserait l’aider malgré qu’il soit mi-homme, mi-tigre. Étant déjà dans la mire de la méchante, il feula question de la saisir un peu espérant que le dérangement permettrait aux vampires ou à Willow d’aider ce pauvre homme. Humain, il détestait qualifié les autres ainsi, mais dans toute cette histoire, comment aurait-il pu départager les races si ce n’était qu’en les nommant par leur « catégorie ».

Je levai un regard vide vers Will lorsqu’il me fit remarquer que j’avais du sang sur le visage. Etait-ce le mien ? Celui d’un autre ? A vrai dire cela m’était égal. Je ne ressentais que des émotions voilées, plus d’angoisse ni de stupéfaction. Je retirai avec précaution mes mains de la plaie, mes paumes étaient totalement recouvertes de vermeil. Je fronçai les sourcils en écoutant Kaleb, peu concentrée sur ce que je considérais comme des inepties, partant un instant dans mes pensées. En revenant à la réalité, je surpris un spectacle tout à fait absurde. Les frères Birmingham avaient les canines enfoncées dans les poignets des soeurs Wright. Je fixai tour à tour Will et Lincoln, curieuse de savoir s’il restait quelques êtres sensés dans cette pièce, puis réprimai un gloussement.

Que les autres deviennent fous, je pouvais le tolérer mais voir Mackenzie que j’avais toujours considérée comme un modèle de fiabilité dans cette posture me paraissait tout à fait hallucinant. Je me mis à éclater d’un rire irrépressible, plaquant ma main sur ma bouche afin d’en étouffer le bruit. J’étais véritablement en plein délire, mon imagination nourrie par ces histoires de trafic de sang qui m'obnubilaient n’avait aucune limite. J'étais en train d'essayer de me calmer lorsque je vis Nora planter ses dents dans le cou de Lincoln, les Birmingham se relever puis l’homme-tigre refaire son apparition. Mes mains tremblaient, je me sentais parcourue de fourmillements et de sueurs froides. Je n'étais pas dans mon état normal. J’attrapai le bras de Will. « Will... Will… mais qu’est-ce qu’on a pris comme drogue ? Est-ce que mes pupilles sont dilatées ? »

Elle regarda Raffael se lever debout. Elle poussa un soupire de soulagement. Il lui avait dit qu’ils auraient à parler, oui, mais plus tard. Pas maintenant. Déjà que sa sœur découvrait beaucoup de chose, trop de chose en même temps, elle n’avait pas le temps de réfléchir. Elle regarda Kaleb se lever à son tour, elle était contente de voir que Mackenzie l’avait nourrit malgré tout. Elle avait eu peur qu’elle ne refuse. Maintenant, Nora avait l’homme qui était avec Will un peu plus tôt. Puis, Lisa semblait croire qu’elle perdait la tête et demandait à Will de regarder si elle avait les pupilles dilatées. Amy s’approcha des deux jeunes gens. Elle prit Lisa par les épaules et la força à la regarder dans les yeux.

-Lisa, écoute-moi. Tu me connais, tu sais que je ne fais pas dans le fantaisiste. J’ai toujours été réaliste. Alors crois-moi, tu n’es pas droguée, tout ceci arrive réellement. Le danger est réel, les vampires, les métamorphes sont réels. Mais Kaleb et Raffael sont de notre côté, mon frère et la femme qui nous défends sont de notre côté d’accord. C’est tout ce que tu dois retenir.

Puis elle se retourna vers Will.

-C’est mon frère Will. L’homme tigre, c’est mon frère. Raffael est l’homme que j’aime et Kaleb est son frère, ils sont bons, tu peux leur faire confiance. Je t’en supplie tu dois me croire malgré tout ça.

Il fallait qu’ils restent calme et il fallait surtout qu’ils ne fassent pas ce que Lincoln venait de faire. Il s’était fait prendre et était en train de saigner devant eux. Hunter était en train de foncer tête baissée pour l’aider. Le fait que Kaleb et Raffael soient debout avait déstabilisé la femme vampire qui leur voulait du mal. Il ne restait plus autant de vampire, ils allaient s’en sortir. Elle y croyait, elle devait y croire. Elle murmura plus pour elle-même que pour les autres.

-Ils vont y arriver.

Raffael sentit le sang agir en lui. La régénération des tissus se fit plus rapidement. Il avait cessé de boire et avait refermé les deux petites plaies sur le poignet de la jeune femme en les léchant. Hors de question de laisser son sang couler et de risquer d'attirer encore plus leurs ennemis. Il déposa rapidement un baiser sur la peau meurtrie par sa faute et se releva rapidement. Maintenant qu'il était sur pied, il veillerait à chasser Nora et ses petits amis. Il caressa la joue de sa douce avant de lancer un regard en direction de son frère. Kaleb avait été blessé plus sérieusement, mais il ne saignait plus et tenait sur ses deux jambes. Grâce à Mackenzie. Raff était surpris qu'elle aie permis à Kal de boire son sang, mais il n'avait pas le temps de pousser plus loin ses réflexions. Maintenant, ils devaient sauver l’humain qui était en fort mauvaise posture. Tout ça parce qu'il avait essayé de prendre la fuite. C’était clairement un autre piège de la femme vampire. Nora. Raffael l'avait toujours détestée, mais la haine qu'il ressentait pour elle était décuplée après ce qu'elle avait osé faire. Il savait qu'elle avait soif de pouvoir et de reconnaissance, mais il n’aurait jamais cru qu’elle pourrait aller aussi loin pour y parvenir. Hunter courait vers elle mi-homme, mi-tigre. Sa vitesse était impressionnante. Raffael le regarda faire, il attendit quelques secondes, fit signe à son frère de ne pas bouger. Raff se dématérialisa pour arriver derrière un des vampires de Nora. Puis, il le frappa si violemment, qu’il allait heurter Nora de plein fouet. Il se téléporta et récupéra l’humain blessé avant de le ramener près de Kaleb, Mac, Lisa, Amy et l’homme à qui elle était en train de parler. Raffael mit un peu de salive sur son doigt et referma les plaies dans le cou de celui qui saignait. Il n’avait pas osé mettre directement la bouche se doutant qu’elle pouvait avoir discrètement mis un poison ou quelque chose pour le neutraliser sur le cou de la victime. Lincoln était de retour parmi les gentils, Kaleb n’avait pas eu à bouger, mais tout ceci lui semblait trop facile. Ou alors Nora ne s’était vraiment pas attendue à ce qu’il lui lance un de ses sbires dessus. Quelque chose semblait clocher, il espérait seulement se tromper.

Il avait compris que la jeune femme le faisait plus par dépit et pour qu’ils s’en sortent que pour lui. Ça lui allait. Il pouvait comprendre. Mackenzie était une femme logique qui ne se laissait pas emporter par les sentiments. Elle était capable de voir la nécessité de l’aider même si elle ne le voulait pas vraiment. Dès qu’il eut bu assez pour cesser de saigner, il s’arrêta et scella les plaies sur le poignet de Mac. Il se releva difficilement.

-Je suis désolé d’avoir dû faire ça. Merci.

Il regarda son frère, ce dernier lui indiqua de ne pas bouger, il hocha de façon presque imperceptible la tête pour indiquer qu’il avait compris. Il attendit surveillant chaque mouvement, chaque petit changement d’air. Il fit exprès de ne pas regarder Raffael, mais il devait absolument suivre ce qui se passait. Il vit son frère reparaître derrière un vampire de Nora. Il le lança avec force sur la femme vampire qui lâcha sa proie. Il vit Raff récupérer l’homme et refermer les plaies. Pendant ce temps, il avait entendu Lisa dire qu’elle était droguée, l’homme à qui elle avait parlé lui dire que non, Amy qui disait que son frère était l’homme tigre et demandait à l’autre de leur faire confiance. Elle termina en disant qu’ils allaient y arriver. Il l’espérait vraiment. Il ferait tout ce qu’il pourrait. Il ne manqua pas non plus la réplique de l’homme, Will, qui indiqua à l’homme victime de Nora qu’au moins il n’avait pas mouillé son pantalon. Le légiste ne put s’empêcher d’avoir un sourire en coin. Discret, mais bien là. Il attendait de voir ce que Nora leur réservait encore, il ne voulait pas s’éloigner des humains, il sentait que leur sécurité en dépendait. Il se préparait à tout, les sens en alerte, il ne manquerait plus rien comme il l’avait fait un peu plus tôt. Il n’était pas au sommet de sa forme, mais il allait quand même combattre jusqu’à en mourir s’il le fallait. Nora avait sans aucun doute reprise des forces en buvant le sang de Lincoln, l’homme qui n’avait pas mouillé son pantalon. Lui aussi en avait repris grâce à Mackenzie, mais l’ampleur de ses blessures auraient demandées trop de sang à la jeune femme pour qu’il se permette de boire autant. Non, il n’avait pris que le nécessaire pour être capable de combattre. Il ne pouvait même se téléporter à ce moment. Il ne pouvait donc qu’attendre. Il fit comprendre à son frère en quelques signes silencieux qu’eux seuls pouvaient voir et comprendre qu’il ne pouvait pas agir comme il voulait. Raffael allait devoir s’occuper de l’attaque alors que lui passait à la défense.

-Mac, Amy, si vous pouviez empêcher celui qui s’est fait croquer par Nora de fuir encore, ce serait une bonne façon de le garder en vie. Nous ne pouvons pas tous vous sauver si vous vous éparpillez. Rester groupé, nous allons vous sortir de là.

Il avait parlé très bas, sachant que les deux sœurs entendraient quand même n’étant pas très loin de lui. Lisa n’était pas en état de faire quoi que ce soit. Les sœurs pourraient compter sur Will aussi pour garder les gens avec eux, il n’en doutait pas. Il semblait plus calme que Lisa et Lincoln. Il était crucial qu’ils gardent leur calme et cesse d’agir de façon hystérique. Il comprenait que c’était paniquant, mais agir ainsi n’aidait pas à arranger la situation. Sa chemise était rouge de sang, mais il ferait en sorte que personne ne perde autant que lui ce soir dans les humains. Il avait bien l’intention qu’ils sortent tous d’ici vivant, avec peut-être quelques souvenirs en moins. Il fit craquer les vertèbres de son cou, prêt à défendre ceux qui se trouvaient derrière lui coûte que coûte.

En entendant la réaction de Lisa, Mackenzie pris conscience de ce qu'elle avait fait. Pleinement conscience. Elle avait délibérément laisser Kaleb boire son sang. En tout connaissance de cause. En sachant très bien que Hunter et cette femme - qu'il n'avait pratiquement pas quittée des yeux de toute la soirée - étaient les seuls à pouvoir les protéger. Le flic en elle, la sniper fraîchement sortie de l'armée, détestait se sentir aussi impuissante. Aussi inutile. Alors Mac avait pris sur elle, avait fait confiance à Amy et avait laissé Kaleb boire. Une fois que l'adrénaline serait retombée, peut-être prendrait-elle davantage conscience des risques qu'elle avait pris. Du fait qu'elle avait faillit y rester également, mais pour le moment, elle s'en fichait. Pour le moment, Mac fonctionnait au radar, n'ayant pas trop conscience de ce qui se passait autour d'elle. Du moins, jusqu'à ce que Kaleb leur dire à Amy et elle d'empêcher Lincoln d'avoir, encore une fois, envie de se sauver.

- Lincoln, t'arrête de faire le con, c'est un ordre. Si tu continues, je t’assomme moi-même. Au train où on en est, on va tous se faire buter à cause de tes conneries.

C'était... sortit un peu plus brusquement que ce que Mackenzie avait en tête, mais le message était clair: elle le massacrerait elle-même si jamais il se mettait à les mettre en danger. Et elle se ferait presque un plaisir de taper sur son collègue de travail, ça lui permettrait de se défouler un peu.

Mon corps et mon esprit rejetèrent en bloc le premier voyage spatio-temporel que je connu suite à ma capture. J’eu à peine le temps de réaliser ce qui venait de se produire que je me trouvai dans les bras de Nora, complètement paralysé par la frayeur et par la force surhumaine de la vampire. Entre le moment où je pris conscience de ma position et celui où la créature enfonça ses crocs dans mon cou, le temps sembla suspendu, suffisamment pour que l’évidence s’impose : j’allais mourir ce soir. La douleur de la morsure fut rapidement remplacée par une langueur due à la perte de sang. Mon énergie vitale quittait mon corps pour nourrir celui de la meurtrière. J’étais l’hôte d’un parasite.

La chaleur et la moiteur du sang inondait mon cou, mon épaule, ma chemise. Contrairement à la croyance populaire, je ne revoyais pas mon passé défiler devant moi, je pensais plutôt à tout ce que je ne pourrais jamais accomplir en étant mort si jeune. Mes yeux papillonnaient, trop faibles pour rester ouverts. L’adrénaline ne suffisait plus à me donner l’énergie de combattre. Je fus soudainement relâché, m’attendant à heurter mollement le sol et à y déverser mes derniers litres de sang. Au lieu de cela, je rouvris les yeux pour y voir une lumière blanche au-dessus de moi (uniquement un plafonnier) et me retrouver entouré des autres humains.

Il me fallut quelques secondes pour comprendre les paroles de Will, mais je lui répondis d’une voix rauque : « Je pisse le sang Will. Je meurs. » Je soulevai ma main tremblante et la portai à mon cou pour y découvrir que les deux trous de crocs avaient été refermés par une quelconque magie noire de vampire. « Je me sens plus mal que le lendemain de mes vingt-et-un ans… » Je me redressai tant bien que mal sur mes coudes, ma tête lourde ballotant en tous sens. Il me faudrait plusieurs minutes pour retrouver mes forces, mais d’ici là il serait trop tard : l’un des deux clans gagnerait et terminerait le travail que Nora avait entamé. Impossible qu’ils nous laissent repartir vivant pour que leur petit secret s’ébruite dans tout Houston.

Wright me cracha à la figure un reproche plutôt acerbe, comme quoi je les avais tous mis en danger en tentant de fuir cette foire aux monstres. Malgré mon état de faiblesse, cette réplique m’avait piqué à vif. Parce que nous sommes en sécurité maintenant ?! « Peut-être que ça t’amuse de jouer à la boîte de jus pour tes copains vampires, mais je vais t’avouer que je n’ai pas franchement envie que ces deux-là s’abreuvent à mon cou une fois qu’ils auront buté Nora. Une fois c’est amplement suffisant. » La tête me pulsait suite à cet effort et je m’étendis sur le sol. J’aurais donné n’importe quoi pour un de ces beignets gratuits qu’on sert après les dons de sang. « De toute façon on va tous mourir ici, et crois-moi que ce ne sera pas par ma faute… », murmurai-je avant de fermer les yeux une petite seconde.

[DRAAAMAAA !!!]

Dire que Nora était contrariée était un euphémisme. Si elle avait été un cartoon, elle aurait eu une fumée blanche qui lui aurait sortie par les oreilles et son visage aurait rougis en partant du bas jusqu’à la racine des cheveux. Elle avait ENCORE perdu son repas. Raffael lui avait lancé un de ses acolytes dessus. Il avait fait ça. Kaleb lui avait brisé les côtés et l’autre lui lançait un vampire dessus. Mais pourquoi ne comprenaient-ils pas ses idiots. Elle regarda autour d’elle, la plupart de ses amis étaient morts. Le tigre en réduisit un autre en poussière pendant que la panthère effrayait un autre au point de le faire se téléporter au loin. Nora rageait intérieurement. Elle était en sous effectif. Ils avaient si bien commencé, pourquoi tout ça se terminait si mal? Elle n’avait plus de vampire assez fort pour l’aider à affronter les frères. Ils étaient trop puissants pour elle.

-Vous ne perdez rien pour attendre. Mon roi vous règlera votre compte, à vous, aux humains et à toutes ses bêtes poilus. Son œuvre est déjà commencé. Vous en ferez tous les frais.

Elle éclata d’un rire sans joie avant de disparaître aux yeux de tous.








Nora quitte donc le groupe. Vous reste à ramasser les pots casser les vermisseaux. Dernier tour de piste à partir de maintenant. Dernière réaction de vos personnages sur la situation. Je m’occuperai de vous donner la fin de l’histoire à mon prochain tour. Alors ne vous occupez pas de la finale. Elle vous sera dictée par ma grandeur! Mouhahahaha! Attendez-vous à des surprises pour ma dernière apparition dans ce sujet.

Oh et comme c’est le dernier et que de toute façon vous ne savez pas respectez une règle, aucune limite de ligne. Vous pouvez pondre un roman s’il vous plaît. J’augmente aussi à 48hrs la limite de temps vermine, je veux que tous sans exception puisse répondre à ce dernier moment entre amis. Allez petites larves.

Hunter était revenu à l’état d’humain. Les vampires qui restaient disparaissaient l’un après l’autre suite à la disparition de Nora. Cette dernière semblait avoir compris qu’elle n’aurait plus le dessus. Heureusement que Mac et Amy avaient fait don de leur sang pour sauver la situation. Sans ceci, ils n’auraient pas pu avoir le dessus. Il souffla un instant, il n’était pas si essoufflé, mais il fit le tour des lieux des yeux. Il alla vers ses sœurs, planta deux baisers sur chaque joue d’Amy avant de la serrer contre.

-Je t’aime.

Il alla ensuite vers Mackenzie, cette dernière recula légèrement alors qu’il allait l’embrasser et la serrer contre lui. Il leva les mains en l’air en hochant la tête. Il comprenait sa réaction, il ne lui en voulait pas.

-Ça va, dit-il. Je suis simplement content que tu sois en vie. Je t’aime Mac.

Il se recula, tapa l’épaule de Will, celle de Raffael aussi, de Kaleb doucement pour le pas le faire souffrir. Il avait évité le collègue de sa sœur de façon délibéré car il était dans un état de panique incroyable et ne voulait pas qu’il croit à tord que Hunter lui voulait du mal. Il regarda Lisa, ne s’approcha pas non plus, elle semblait elle aussi paniquée. Il allait donc vers Willow. Il eut un petit sourire en la regardant et secoua la tête.

-Un vrai chat en apparence, mais quand la panthère montre les dents, elle ne fait pas semblant.

Il hocha la tête en signe d’approbation.

-J’adore ça.

Il le lui prouva en prenant son visage entre ses mains et en l’embrassant passionnément.

-Seulement pour dire merci beauté.

Il ne voulait pas qu’elle croit qu’il n’avait pas compris ce qu’elle avait dit lors de leur discussion chez lui. Il avait compris. Mais après tout ce qui venait de se produire, il avait eu envie de faire ceci et ne s’en était pas empêcher comme il aurait dû le faire. Tant pis. Ce soir, il n’avait pas eu envie de se mettre d’arrêt. Il regarda les dégâts. Il se rendit compte à ce moment, qu’il était torse nu, sa chemise et sa veste étaient en lambeau, des morceaux de chemise pendant, accroché à son pantalon. Il était en sueur et plein de poussière de vampire. Il regarda les frères Birmingham, le tableau était mauvais, il ne savait comment ils feraient pour faire oublié aux autres qu’il était torse nu et plein de poussière, comment leur faire avaler que c’était normal? En même temps, il regardait les deux frères, leur chemise était maintenant rougie par le sang. Celle de Lincoln aussi était tâchée de sang, sa veste de plus. Comment allaient-ils régler tout ça? Et qu’allaient-ils faire de Mackenzie et Amy? Surtout Mackenzie, Amy étant déjà au courant pour les vampires, selon ce qu’il avait pu comprendre. Il espérait qu’ils feraient le bon choix. Mais le bon choix pour eux étaient-ils le même que pour lui? Il en doutait fortement. Mackenzie détestait le mensonge, s’il fallait qu’elle apprenne qu’ils l’avaient manipulée mentalement un jour, ils perdraient une bonne alliée.

Ils avaient fini par venir à bout de Nora et de ses sbires, mais de peine et de misère. Sans les soeurs d'Hunter, les deux seuls vampires de leur côté auraient été hors service, ils ne s'en seraient probablement tirés, mais avec beaucoup plus de pertes humaines. Un autre bon côté à tout ça, c'était que Willow n'avait pas eu à se métamorphoser complètement, ce qui lui évitait la gêne de se balader dans le plus simple appareil devant des inconnus. Devant les soeurs d'Hunter. Hunter qui se déplaçait, peu vêtu, et qui venait tout juste de l'embrasser à perdre haleine, comme s'il avait pour but de lui faire perdre la tête. Un peu plus. Seulement pour la remercier. Une bonne poignée de mains, une tape dans le dos, une carte de remerciement, ça ne lui disait rien? L'homme était couvert de poussière de vampire, elle eut un frisson de dégoût. Ces sales bêtes pouvaient être très salissante en mourant. Elle ne l'avait pas repoussé, mais elle n'irait quand même pas lui dire qu'elle avait apprécié le baiser de remerciement. Il ne faudrait pas qu'il se fasse des idées ou qu'il croit qu'il pouvait en faire une habitude.

Will regarda autour d'elle, la salle était sans dessus, dessous, des tas de poussières, provenant des vampires morts, jonchaient le sol. Un véritable carnage. Malgré tout, ils étaient chanceux. Si certains humains y étaient restés, le nombre de victimes aurait pu être plus élevé et sur ce point, c'était tout de-même une victoire. Douce-amère, mais une victoire quand même. L'un des humains, celui qui s'était fait mordre, avait du sang qui tâchait littéralement sa chemise. La femme en compagnie des soeurs d'Hunter semblait croire qu'elle était droguée. C'est fou ce que le cerveau peut aller inventer quand on doit se protéger de la vérité! D'une manière ou d'une autre, les frères Birmingham auraient beaucoup de pain sur la planche. Sans oublier la sale tâche de leurs faire tout oublier. Elle préférait que ce soit eux plutôt qu'elle. Willow se demandait bien comment ils allaient faire leur coup, de quelle manière ils pourraient expliquer les évènements de la soirée, le sang, les vêtements en lambeaux.

Kaleb ne semblait pas en très grande forme, mais ils devraient tout de-même faire le point avec les deux Conseils. Leonard et Damian auraient besoin de savoir ce qui s'était passé ici. Elle eut un sourire pour Hunter, l'entrainant avec elle pour qu'il reste près de ses sœurs. Willow avait bien vu Mackenzie le repousser, mais bon, il pouvait tout de même rester avec elle. Willow quant à elle, avait affaire aux deux frères vampires. La vétérinaire regarda encore autour d'elle. Les Birmingham ne pouvaient pas leur cacher des informations. Ils devaient tout leur dire et tout de suite. Lenny et Damn n'aimeraient pas ça du tout. Ils voudront comprendre et elle aussi c'était ce qu'elle désirait. Si Nora était une menace, ils auraient dû être au courant depuis longtemps. Elle détestait l'idée qu'ils aient pu leur cacher ceci seulement pour les protéger. Elle ne les connaissait pas tant que ça, mais elle avait toujours pensé qu'ils étaient justes et prévoyants. Comment deux vampires intelligents à la tête de leur race avaient fait pour échapper ceci? Comment cette attaque avait pu avoir lieu sans qu'ils en aient vent plus tôt? Une certaine frustration, colère découlant de l'impuissante face à ce qui c'était passé lui remontait lentement dans la gorge. Elle tenta de la refouler. Ce n'était pas le moment d'accuser qui que ce soit. Elle préféra donc se taire et ravaler pour une fois. Il était rare pour elle de faire ça, alors elle espérait qu'ils auraient tous conscience de l'effort qu'elle faisait. Mais il y avait des humains ici, elle ne voulait pas les traumatiser encore plus.

J’avais cessé de rire. Amy me tenait par les épaules, je la fixais d’un regard vide. Elle me parlait de  danger, de vampires, de métamorphes. Je fus traversée par une sensation de familiarité. Un souvenir s’imposa à moi pendant une fraction de seconde, comme un bref flash saturant tous mes sens. J’avais huit ans. J’étais assise en pyjama sur le canapé du salon, emmitouflée dans un plaid. Le feu crépitait dans l’âtre, une odeur de cannelle se répandait depuis la cuisine. Mon père tenait un livre ouvert sur ses genoux, il connaissait pourtant les histoires qu’il s’apprêtait à nous conter par coeur. Des histoires de danger, de vampires, de métamorphes. John était un universitaire spécialisé en mythologie slave. Ces légendes, c’était son boulot. Cette prétendue coïncidence ne m’incitait pas à croire que j’étais actuellement dans la réalité. La scène que j’étais en train de vivre était un cas d’école orgasmique pour psychanalyste, si tant est qu’il s’agisse effectivement d’une création onirique tout droit sortie de mon esprit tordue.  Réalité ? Rêve vivace ? Hallucination ? Je pensais à ma mère. J’avais déjà été témoin de quelques unes de ses crises délirantes mystiques. Elle était plutôt du genre à entendre des anges ou des démons. Peut-être que j’avais le gène de la psychose en moi. Je n’arrivais pas à trancher. Tout semblait pourtant si réel. Je doutais.

Pendant que Lincoln et Mackenzie se crêpaient le chignon, je regardais Nora. Je savais comment tuer un vampire, j’avais bénéficié d’interminables heures de cours théoriques au gré des légendes que me racontait John. J’étais rapide, j’étais au moins capable de me débarrasser d’un ou deux des sbires de la brune. Je n’étais toutefois pas certaine de ne pas me réveiller dans un lit d’hôpital psychiatrique, menottes au poignet et neuroleptiques dans la fesse avec une accusation d’homicide sur le dos. Mieux valait que je reste passive tant que je n’étais pas certaine de ne pas délirer. Je me fis donc silencieuse, presque invisible. Nora tira sa révérence, laissant derrière elle un champ de bataille baignant dans le chaos et le sang. Personne ne semblait gravement blessé, néanmoins. Hunter distribuait sa tournée d’accolades. Le rideau venait de tomber.

Je murmurai tout bas, à l’attention de personne en particulier. « Il faut que je me lave les mains. » Je me dirigeai sans un bruit vers les toilettes. Une fois à l’intérieur, je refermai la porte derrière moi, ouvris le robinet et laissai l’eau emporter avec elle dans un tourbillon rouge le sang qui avait commencé à sécher sur ma peau. Tout en frottant avec ardeur, je relevai les yeux vers mon reflet dans le miroir. J’étais seule à présent. J’étais seule et je ne me réveillais pas. Je sentais le liquide presque brûlant couler sur moi, je sentais la douleur lancinante battre au niveau de mon front blessé, je sentais la contracture qui s’était emparée des muscles de ma nuque. Mes pupilles étaient d’une taille tout à fait normale. Au milieu du silence, en tête à tête avec moi-même, tout semblait réel. De l’autre côté du mur, il y avait une scène de crime. Il y avait des témoins, des cadavres, des victimes, des suspects. Il y avait une enquête à débuter et du ménage à faire. Je fermai le robinet. Peut-être que je n’étais pas dans la réalité, soit. Il n’y avait toutefois aucune raison pour que je ne sois pas fidèle à moi-même jusque dans le monde des rêves.

Et comme quelques minutes plus tôt, avant que la confusion la plus totale ne s’empare de cette soirée maudite, je pris une grande inspiration tout en tirant sur ma robe noire. Je poussai la porte des toilettes et balayai la salle du regard. La détective Lisa Blackwell était de retour.

Ils y étaient arrivés. Elle relâcha son souffle qu’elle ne se souvenait même pas avoir retenu. Elle inspira profondément et fût trop contente qu’il soit en vie pour repousser son frère tout crasseux. Elle le serra contre elle et répondit à son je t’aime en l’embrassant sur la joue, trop émue pour être en possibilité de parler à ce moment-là. Elle vit ensuite Lisa aller vers la salle de bain après avoir dit qu’elle devait se laver les mains. La jeune femme était sous le choc, c’était évident. Amy la regarda se rendre aux toilettes et se promit d’aller la chercher si elle mettait trop de temps. Elle alla ensuite vers Mackenzie, la serra contre elle. Elle n’oublierait pas ce que sa sœur avait fait pour Kaleb. Elle n’oublierait pas non plus qu’elle lui devait la vérité si par miracle, les frères lui laissaient sa mémoire. Elle se dirigea vers Will ensuite, l’homme lui avait fait confiance et elle lui en était reconnaissante. Elle lui sourit et lui serra doucement l’épaule en signe de remerciement tout ceci avant d’aller vers Raffael. Cette soirée marquait quelque chose d’important pour eux. Les gens qu’elle aimait savaient maintenant tous la vérité. Cependant, elle savait que sa sœur risquait de se faire effacer la mémoire. Elle en était presque sur. Tout comme Will, Lincoln et Lisa. Elle détestait l’idée de voir leurs esprits manipuler. Mais elle n’avait pas le choix d’accepter cette décision, elle était humaine, elle n’avait pas droit au chapitre décisionnel. Si ce n’avait été que d’elle, ils auraient gardé celle de Lisa, Mac et Will intacte. L’autre homme, Lincoln, était trop hystérique pour pouvoir supporter la vérité et ne pas l’ébruiter. Elle eut un soupir et passa ses bras autour de Raffael une fois arrivée à lui, elle se serra contre lui, posant sa tête sur son torse et fermant les yeux le temps de reprendre contact avec la réalité. Tout ça était complètement fou, pourquoi avaient-ils fait ça? Elle ne comprenait pas les raisons de ses vampires. Avaient-ils besoin de faire ainsi? Ne pouvaient-ils pas se contenter de boire, faire oublier et continuer? Raffael et Kaleb buvaient au verre et alors? Étaient-ils plus faible pour autant? Non. Ils respectaient les humains, c’était bien. Une très bonne décision selon elle. Elle chassa tout ceci de sa tête. Elle aurait amplement le temps d’y penser plus tard. En fait, elle en ferait sans aucun doute des cauchemars. Elle releva la tête vers son homme, puis du coin de l’œil, elle vit un mouvement venant de la salle de bain. Elle regarda vers Lisa. Cette dernière avait revêtu son masque impassible de flic. Amy connaissait ce masque. Il y avait eu meurtre, agression … la jeune femme ferait son boulot. Ce qu’elle ne savait pas, c’était qu’elle ne pourrait pas vraiment le faire. Les frères réduiraient cette attaque à de simples voleurs maîtrisés par la foule probablement. Il ne pouvait pas tout faire oublier… plusieurs humains c’étaient sauvés à l’arrivée des vampires. Elle dû se mettre sur la pointe des pieds pour embrasser son homme. Elle lui caressa la joue avant de son tourner vers son amie et sa sœur. Les deux jeunes femmes étaient secouées. C’était le moins que l’on puisse dire. Amy s’avança vers elles. Mackenzie avait su garder son calme, elle savait que sa sœur gardait l’esprit ouvert. Mais Lisa? Qu’en était-il? Elle ne le savait pas. Si sa sœur resterait suspicieuse comme elle l’avait toujours été, elle ne savait pas comment Lisa réagirait. Elle regarda les jeunes femmes l’une après l’autre.

-Il faut que vous compreniez. Comme dans n’importe quoi, il y a des bons et des mauvais. Ceux qui se battent à vos côtés sont vos alliés, les autres sont vos ennemis. Ne mélangez pas les deux.

Elle regarda sa sœur.

-Peu importe votre méfiance. Ceux qui se sont battus pour vos garder en vie, ils sont vos meilleurs alliés dans cette histoire. Ils vous protègent alors que vous ne l’avez pas demandé, ils sont là pour veiller sur vous quand vous vous retrouvez seule dans un coin noir.

Elle se tourna vers Lisa.

-Et ils vous sauvent la vie bien plus souvent que vous ne le pensez.

Elle ne connaissait pas tous les détails, mais elle savait que son amie avait été en danger et que Kaleb l’avait aidé. Elle savait aussi qu’il avait dû prendre ses souvenirs et elle l’avait déploré. Lisa était en danger pour une raison qu’Amy ignorait, Mackenzie était en danger car elle était tenace et tenait à la vérité. Probablement qu’il en allait de même pour Lisa, sans doute pour une autre raison. Mais elle ne voulait pas que ces femmes, qui croyaient en la justice, en la moralité et surtout, qui n’avaient pu compter que sur elles-mêmes beaucoup trop souvent dans la vie, ne veuillent faire de mal à ceux qui s’étaient mouillés pour les sauver. Elle détestait l’idée que ceux qu’elle aimait puisse s’entre-déchirer. Elle se retourna vers sa sœur à nouveau.

-Je t’en supplie Mac. Tu m’as toujours demandé de te croire quand tu me disais que tu ferais tout pour me revenir en un morceau quand tu partais pour la guerre. Je t’ai toujours fait confiance et su que tu ferais ce que tu avais promis. Alors je te demande de me faire confiance à ton tour. Ils ne sont pas des monstres, Hunter n’est pas un monstre. Ceux qui le sont, sont ceux qui nous attaqués ce soir et contre qui ils nous ont défendu.

Elle ne pouvait rien ajouter de plus. De toute façon, qu’aurait-elle bien pu dire de plus? Elle savait que sa sœur serait septique, elle l’avait toujours été. Mais elle devait lui faire confiance.

Parce que j'ai envie de jouer avec Mac... elle est pas marrante en ce moment...

Donc, voici ta mission flic! Tu ne veux pas d'alliés vampires qui sucent le sang? Tu devras le leur faire savoir! Je veux un bel échange colérique plein de drame... La fin de se succès va devoir Puncher!

Alors voilà, l'ordre de post est maintenant légèrement bouleversé. Voici dans quel ordre se terminera ce sujet:


Bon grincement de dents groupe!


EDIT: C'est maintenant au tour de Raffael, pas de Will comme le disait le message à la publication. Désolé, Kill a trop abusé de la divine bouteille!

Maintenant que c'était terminé, il leur fallait se mettre au boulot, car ils avaient encore du pain sur la planche. Effacer la mémoire des humains ne l'enchantait pas, mais c'était là le prix à payer pour garder leur secret. Hormis le fait de trifouiller la mémoire des gens encore présents dans la salle, Raffael savait qu'ils auraient fort à faire pour attraper Nora et l'empêcher de nuire de nouveau. Ce qui passait forcément par la case "mettre à mort". Encore une fois, c'était un procédé qu'il n'aimait pas, mais cette folle leur avait prouvé qu'elle était un réel danger public et qu'elle était prête à tout, même à tuer des innocents. Raff n'était pas assez naïf pour croire qu'elle s'en tiendrait là, elle recommencerait dès qu'elle en aurait l'opportunité et cette fois-là, ils ne seraient peut-être pas là pour essayer d'enrayer le carnage et le chaos qu'elle provoquerait forcément. Même s'il n'aimait pas devoir en venir à de telles extrémités, Kaleb serait sûrement de son son avis, ils n'avaient pas le choix. Leur priorité était de protéger les innocents des monstres comme Nora. Ses jours étaient donc décomptés, sa tête mise à prix et elle aurait des vampires qui la traqueraient en vue d'une potentielle récompense. Et tout ça, ce n'était rien comparé à l'idée de devoir s'expliquer avec le Conseil métamorphique. Raffael n'avait qu'à voir la tête que faisait Willow pour comprendre qu'ils auraient des comptes à rendre. Ça ne ressemblait pas vraiment à la jeune femme de prendre ainsi sur elle, ce qui faisait craindre à Raff les ennuis qui les attendaient. Avec un peu de chance, ça se terminerait rapidement, mais il n'était pas homme à croire à la chance. Elle n'avait jamais été avec lui! Rencontrer Amy, ce n'était pas la chance, c'était le Destin.

La première chose à faire, c'était encore de réunir les humains et d'effacer leurs souvenirs de la soirée pour les remplacer par quelque chose qui n'impliquerait pas les vampires. Depuis le temps, Kaleb et lui avaient quelques histoires en poche pour rendre le tout crédible. Il leur suffirait de piocher dans leur banque d'histoires et le tour serait joué. Il n'y avait qu'en ce qui concernait Lisa et Mackenzie que Raffael avait des doutes. Devaient-ils effacer leurs mémoires ou les laisser garder leurs souvenirs? La fureur de Mac serait mémorable, ça Raff n'en doutait pas. Ils en prendraient pour leur grade, qu'ils effacent tout ou non. Quant à Lisa... il ne savait pas trop comment elle réagirait et franchement cette inconnue dans l'équation le stressait un peu. Après avoir serré Amy une dernière fois contre lui et avoir posé un baiser sur le sommet de son crâne, Raff se dirigea vers son frère. C'était à lui de prendre la décision concernant les deux policières et il se rallierait à sa décision. Après tout, c'était Kaleb qui les connaissait le mieux.

- Il va falloir qu'on règle ça avant de les laisser sortir d'ici. commença lentement Raffael en arrivant aux côtés de son frère. C'est toi qui décide, mais on fait quoi de Mackenzie et Lisa? Le mieux, ça serait peut-être de les mettre dans la confidence? Les aider à mener l'enquête, faire équipe avec elles? ajouta-t-il tout en prenant conscience de ce que disait Amy aux deux jeunes femmes, un peu plus loin.

C'était con comme idée et il se doutait qu'il aurait droit à un regard assassin de la part de Mackenzie si jamais elle en avait vent, mais pouvaient-ils la laisser mener son enquête toute seule et s'exposer au danger? Jamais. Quant à Lisa, elle n'était peut-être pas aux homicides, mais avec toute l'histoire concernant son père, elle ne lâcherait pas le morceau pour autant. Au final, ils étaient aux prises avec un sérieux problème: les deux flics iraient jusqu'au bout. De quoi lui donner des frissons. Et pas ceux qui sont agréables à ressentir!

C'était terminé. Mais sa fureur ne faisait que commencer. Ils avaient tous faillit se faire buter parce que certaines "personnes" avaient préféré garder leur maudit secret. Mackenzie commençait réellement à en avoir plein le dos des secrets. Ç'avait commencé avec Hunter et maintenant, ça continuait avec les Birmingham. Qu'est-ce que ça serait pour la suite? Quand est-ce que tout ça se terminerait? Pourquoi est-ce que tout le monde pensait qu'un fouttu mensonge était mieux que la vérité? Ce damné mensonge aurait pu la faire tuer. Les faire tous tuer. Ils devaient déjà faire face à un nombre conséquent de victimes et ils espéraient couvrir le tout? Aucun flic ne pourrait jamais arrêter les coupables de ce carnage. Mac le savait, elle-même avait bien faillit se casser les dents sur son enquête. Maintenant que tout prenait un sens, elle comprenait qu'elle avait perdu son temps à essayer de remonter jusqu'au tueur de la benne à ordures. Savoir qu'elle n'aurait jamais fini par lui mettre la main au collet était déjà dur à avaler, mais réaliser que le toubib l'avait bernée et menée en bateau, lui avait soit-disant apporté son aide dans le but de la perdre un peu plus... c'était encore pire. Plus elle y pensait, plus Mackenzie se sentait trembler. Pas le choc. La rage. C'était ça le bon terme. La rage.

Si Mackenzie s'était écartée quand Hunter était venue pour la prendre dans ses bras, c'était... par instinct? Parce qu'elle lui en voulait toujours? Parce qu'Amy avait raison et qu'il lui fouttait la trouille? Un peu de tout ça en même temps? Probablement. L'entendre lui dire que sa réaction ne le dérangeait pas et qu'il l'aimait, c'en était trop. Une petite voix dans sa tête n'arrêtait pas de lui répéter, inlassablement, que tout le monde lui avait menti et c'était ça qu'elle ne digérait toujours pas. Ne pourrait jamais digérer, telle qu'elle se connaissait. Oui, Mackenzie Wright était une personne rancunière et elle ne s'en cachait pas. Peut-être que si sa vie n'avait pas été celle qu'elle avait eue, si son enfance et son adolescence n'avaient pas été ce qu'elles avaient été, peut-être ne serait-elle pas ainsi. Elle était rancunière et n'avait jamais pleinement confiance en quelqu'un. Hormis son frère et sa soeur. Et pourtant... Mais au vu de ce qui s'était passé cette nuit-là, pouvait-on réellement l'en blâmer?

- Amy, non. Ne commence pas. L'armée et ce ramassis de conneries, c'est totalement différent. Tu savais, Amy. Tu savais et tu ne m'as rien dit. Tu m'as regardée droit dans les yeux et tu m'as menti. Tout comme Hunter l'a fait. Entre tous, je pensais que ma propre famille savait qu'il ne fallait pas me cacher des choses et pourtant, c'est ce que vous avez fait. Et le pire dans tout ça, c'est que vous êtes tous les deux convaincus d'avoir bien fait. Et maintenant, il faudrait que je vous fasse confiance? Désolée, mais là, tu m'en demandes trop.

Elle avait entendu ce que Raffael avait dit à Kaleb. Ils n'étaient pas très loin et il ne faisait pas particulièrement attention à ne pas se faire entendre. Et Amy qui en parlaient comme des alliés. Bah oui! Des alliés qui mentent comme des arracheurs de dents? Des alliés qui parlent de savoir ce qu'ils allaient faire d'eux avant qu'ils ne quittent les lieux? Qui décident de les mettre, Lisa et elle, dans la confidence? Et puis quoi encore? De toute manière, tout le monde savait, qu'est-ce qu'ils pouvaient bien changer à la situation, hein? A moins de les buter, Mac ne voyait pas vraiment de solution au problème. Par-contre, concernant cette histoire d'enquête, elle avait son mot à dire et elle ne s'arrêterait pas en si bon chemin. Tant qu'à gueuler, autant que ça vaille le coup et le faire en beauté!

- Ça sera sans moi. répondit sèchement Mackenzie en lançant un regard meurtrier à Raffael, évitant de poser les yeux sur Kaleb. Si Lisa veut enquêter avec vous, c'est son affaire, mais moi... on ne m'y prendra pas. En passant, c'est la Criminelle qui va hériter du dossier et une chose est sûre, je ferai tout ce que je peux pour que ça ne tombe pas sur moi.

Éviter de regarder Kaleb était difficile. Elle lui en voulait tellement. Il l'avait menée en bateau et n'avait pas eu l'air d'avoir de remords à le faire. Elle lui avait fait confiance et s'était brûlée les ailes. Une fois encore. N'apprendrait-elle jamais? Mais lui non plus ne perdait rien pour attendre. A lui aussi Mac avait quelque chose à dire et elle ne passerait pas par quatre chemins. Il entendrait tout ce qu'elle avait à dire et après, elle s'en laverait les mains. Mais on ne l'y reprendrait plus jamais à faire confiance à quelqu'un. A chaque fois, ça se retournait contre elle et ça lui retombait sur le nez. La jeune femme releva le menton - fierté oblige - et posa le regard sur le médecin légiste. Elle le fixa un moment sans rien dire et secoua la tête. Ouais, il devait vraiment s'être amusé à ses dépends.

- Je suis trop conne. Je me rendais bien compte que quelque chose clochait, que c'était trop beau pour être vrai... et je suis quand même tombée dans le panneau. ajouta Mackenzie tristement en regardant Kaleb dans les yeux avant de détourner le regard, incapable de supporter sa vue plus longtemps.

Mackenzie agrippa la chaîne qu'elle portait au cou et tira dessus. Ç'avait l'air si facile à la télé, mais en réalité, c'était plus solide que ça semblait l'être. Elle réussit malgré tout à casser le fermoir et sans réfléchir, elle lança la chaîne et la croix qui servait de pendentif à Kaleb... en le visant au visage. Si elle eut quelque remords en voyant la peau de son visage grésiller comme une tranche de bacon dans la poêle, Mac se réjouit malgré tout de l'avoir atteint. Il avait bu de son sang, il l'avait manipulée, il lui avait menti. Qu'il souffre. S'il pouvait ressentir le dixième de ce qu'elle ressentait présentement, ça ne serait pas en vain.

- Tu as trouvé quelqu'un qui a le même secret que toi. Et tu n'étais pas discret, c'est évident qu'elle te plaît. On a pas tous cette chance, alors arrête de faire le con. Au moins, tu sais qu'elle ne te cacheras pas sa véritable nature. ajouta finalement la jeune femme à l'intention de son frère tout en désignant du regard la femme qu'il avait embrassée un peu plus tôt.

Et là-dessus, Mackenzie s'éloigna du groupe. Elle resterait sur place jusqu'à ce que la cavalerie débarque, ferait sa déposition et quand ça serait terminé, elle irait se terrer chez elle. Sans oublier de brûler cette maudite robe rouge qui lui avait coûté la peau des fesses. Tout ça pour un sale menteur! On ne l'y reprendrait plus.

Jamais plus.

HJ: C'est un assez gros pétage de coche pour toi, mon Kill?

L’homme écouta et regarda tout ce qui se passa autour de lui. Il avait entendu Amy, son frère… Hunter … Willow … Lisa… Il les entendait tous. Il savait qu’il aurait de nombreuses questions auxquelles il devrait répondre, il s’attendait à une crise de Lisa et c’était préparé à celle de Mackenzie. Cette dernière commença par repousser Hunter, repoussa Amy aussi, répondit à Raffael avant de se tourner vers lui. Il aurait pu éviter la croix cent fois s’il l’avait voulu. Mais il ne l’avait pas fait. Elle souffrait, elle avait envie de le faire souffrir alors il souffrirait pour elle. Ce n’était rien à côté de ce qu’elle ressentait en ce moment, il s’en doutait. Il avait trahi sa confiance. Il savait ce que le « panneau » représentait pour elle. Elle le lui avait dit lorsqu’elle était venue lui rendre visite à la morgue pour qu’il réponde à ses questions. Il ramassa la croix avec sa main nue. La peau grésilla. Il avait mal, mais il endura. Il prit la main de la jeune femme après qu’elle ait apostrophé son frère et il remit la croix dans sa main.

-C’est un cadeau de ta sœur, l’une des seules choses qui te sauvera d’une morsure. C’est pour cette raison que Nora n’est pas allé trop vite et que Hunter à eu le temps de te sortir de là. Cette croix là obligé à ralentir.

Il regarda la jeune femme referma ses doigts sur l’objet avant de reculer lentement.

-N’accuse pas Amy, elle a été obligé de ne rien te dire. Raffael m’a exprimé le mal qu’elle avait à te cacher la vérité. J’ai obligé mon frère à obliger sa petite amie à tout cacher à sa sœur. Je suis le fautif de l’histoire. Je sais que ça ne vaudra rien pour toi, mais je suis tout de même désolé. J’ai voulu te protéger en te cachant la vérité, mais j’aurais dû écouter Amy et Raffael et tout te dire dès le départ.

Il secoua la tête en signe de négation et regarda la jeune femme, elle voulait fuir son regard, mais tant pis. Il attrapa son menton dans sa main blessée, peut-être pour qu’elle sente l’odeur de chair brulé, ou alors peut-être voulait-il seulement qu’elle comprenne qu’il n’avait pas peur de souffrir. Il fit tout de même en sorte qu’elle le regarde dans les yeux.

-Tu es méfiante et ne fait confiance à personne, pourquoi me demanderais-tu de faire confiance à qui que ce soit?

Elle lui demandait de faire ce qu’elle n’était pas capable de faire, c’était injuste en un sens.

-J’ai fait une erreur en ne te faisant pas confiance, peux-tu me dire franchement en me regardant dans les yeux que tu n’aurais pas fait pareille si on inversait les rôles?

Il se tût l’espace d’un instant avant de continuer.

-Tu veux protéger ta famille, alors ne me lance pas la pierre Mackenzie Wright, c’est ce que j’essaie de faire moi aussi.

Il relâcha doucement le menton de la jeune femme, lui caressant la mâchoire du pouce.

- Je suis seulement désolé de ne pas t’avoir fait confiance alors que j’aurais dû.

Il se recula lentement, regardant la jeune femme une dernière fois avant de lui tourner le dos et alla vers Lisa cette fois.

-Je suis désolé pour toi aussi. J’aurais dû te dire la vérité, toute la vérité et ne pas faire… ça.

Il planta son regard dans les yeux de Lisa et lui rendit les souvenirs qu’il lui avait prit lors de l’agression. Elle se souviendrait de tout dans les moindres détails à présent. Il s’éloigna la laissant digérer l’information et alla vers son frère qui venait de recevoir un texto de l’extérieur. Ils auraient à effacer les messages du frère d’une jeune femme métamorphe. Kaleb avait vu l’homme, Will, envoyer un message sur son cellulaire. Le seul qui ait toujours à son téléphone. Il hocha la tête.

-C’est bon, je l’ai repéré, je m’en occupe.

Il soupira, il n’aurait peut-être pas assez d’une nuit pour se remettre de toutes ses blessures, il garderait sans doute une marque dans la main, celle du visage était superficielle, elle guérirait sans doute. Mais de toute façon, qu’elle guérisse ou non il s’en fichait. Il l’avait mérité celle-là. Il passa sa main intacte sur son visage avant de regarder Raffael. La soirée avait fait beaucoup de dommage, pas que sur les gens cependant.

-Mackenzie et Lisa garderont tout ça. Assez de mensonges et compagnie pour elles. Elles en font les frais trop souvent et on n’arrivera jamais à les protéger sans qu’elles ne sachent. Tu avais raison. Je m’occupe du mécano, occupe-toi du photographe… il faut trouver les autres qui pourraient s’être cachés et faire en sorte d’avoir une bonne histoire.

Il soupira doucement de lassitude. Ce soir, il sentait le poids de son âge lui peser sur les épaules. Il devait faire confiance à des humains pour garder leur secret. Lisa saurait le faire, du moins, il l’espérait et Mackenzie, elle le ferait par peur d’être prise pour une folle. C’était dommage qu’elle ait une si pitre opinion d’elle-même.

Toujours couché au sol, je tentais de ménager mes forces. Cette réplique à Mackenzie m’avait vidé et je savais qu’il était dangereux de trop m’énerver avec la quantité de sang que j’avais perdue. Bon, je n’étais peut-être pas en danger de mort, mais j’étais affaibli, beaucoup trop compte tenu de la situation actuelle. Le mieux que je pouvais faire, c’était de tenter d’emmagasiner le plus d’énergie possible en prévision de la fin de la bagarre. Peu importe le clan gagnant, je ne comptais pas rester sur place pour leur servir de cocktail de réjouissance.  Pour l’instant, je préférais la jouer subtile et faire le convalescent au sol (comme si c’était difficile !), les yeux fermés mais l’esprit attentif à tout ce qui se déroulait. Quand Nora et sa clique prirent la fuite, je ne savais pas si je devais être soulagé des circonstances. Bon, si j’y réfléchissais, j’étais bien sûr conscient que sans le légiste et l’autre armoire à glace, nous aurions fini sous les crocs de Nora, mais je n’étais pas rassuré quant à leurs intentions finales. Loin de là. Entrouvrant un œil, je m’assurai que personne ne me voyait et je ramassai un pieu à proximité, que je camouflai dans ma manche de costume.

J’avais toujours l’oreille alerte aux discussions qui se déroulaient autour de moi. On parlait de « faire confiance à nos alliés », de « bons vampires » qui n’avaient que notre bien à cœur. Mon. Œil. Bien sûr, ces créatures nous avaient secouru des griffes de Nora. Quant à la raison derrière leurs gestes, je doutais fort que ce fut la noblesse. La sœur de Wright semblait particulièrement proche de l’homme vampire, tout comme il semblait y avoir quelque chose de compliqué entre le lieutenant et le légiste. Que les vampires soient capables de réelles émotions envers les humains ou qu’ils jouent la comédie histoire de pouvoir leur ponctionner du sang plus facilement, je n’en savais rien, mais cela n’avait aucune importance pour moi. Toute cette altercation n’était rien de plus qu’une démonstration de l’instinct territorial des vampires. Deux clans s’étaient affrontés pour décider qui aurait la main basse sur la faune locale. Que Nora n’aient aucun scrupule à tuer des humains tandis que nos « alliés » préféraient s’abreuver au compte-goutte, il n’y avait pas de différence au final. Nous n’étions que de la nourriture pour eux, seul le mode de cuisson favori distinguait les différentes cliques.

Je concentrai mon oreille sur ce que les deux hommes vampires disaient, préférant avoir une longueur d’avance sur leur prochain coup. Alors comme ça ils laisseraient Mackenzie et Lisa en vie, bien que leur petit secret ait été éventé, mais ils allaient « s’occuper » du mécano et du photographe ? Je ressenti une secousse à ces mots. Pas question qu’on perce ma veine une seconde fois ce soir ! Je me relevai, cherchant à camoufler le tremblement qui parcourait mon corps en entier, et j’empoignai le pieu que j’avais dissimulé. « Une minute vous deux, si vous pensez que je vais me laisser vous occuper de moi aussi facilement, vous vous mettez le croc dans l’œil ! » Je reculai lentement, cherchant à m’approcher le plus possible d’une issue. Porte, fenêtre, sortie de secours… Tout ce qui me permettrait de fuir ce carnage. « Ne pensez pas que, parce que vous m’avez sauvé de cette cinglée de Nora, je vais soudainement vous laisser terminer son travail à sa place. Je ne suis pas une bouteille de cabernet que vous pouvez déboucher quand ça vous plaît, je crois avoir mon foutu mot à dire sur la façon dont mon sang sera utilisé ! »

Je sentis des gouttes de sueur froide disparaître par le collet de ma chemise. Je savais que je n’avais pas l’énergie de fuir, surtout que ces vampires pouvaient se téléporter à gauche ou à droite selon leur bon vouloir. « Et vous autres, pourquoi vous ne réagissez pas hein ?! » hurlai-je à l’intention des autres humains dans la salle. « Vous croyez qu’ils vous aiment ? Qu’ils nous protègent ? Seigneur, mais où croyez-vous qu’ils trouvent leur sang ? Ils dévalisent les réserves de l’hôpital ? Ils se nourrissent de cerfs et de lièvres ? Mais réveillez-vous, on n’est pas dans Twilight merde ! » Comment la sœur de Wright pouvaient-elles accepter d’être utilisée ainsi ? L’amour l’aveuglait-elle à ce point ? Les vampires avaient-ils le pouvoir de fasciner leurs victimes pour les rendre dociles ? Mes fesses heurtèrent le rebord d’une table et j’appuyai ma main libre contre sa surface. Je n’en avais plus pour longtemps avant de m’évanouir. Je sentais le sang qui pulsait dans ma tête, sa chaleur me rendait nauséeux. « Will, sert toi de ton portable et appelle la police, appelle l’armée, appelle le FBI… » Je tombai lourdement au sol, sur mon séant, incapable de rester sur mes jambes qui tanguaient. Des points gris dansaient devant mes yeux et recouvraient toute ma vision. « Je ne… Vous ne… Maman… » Tombée de rideau.

[Les joies de passer en dernier ! :P]