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 What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane

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Will Ashby
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Will Ashby

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Message(#) Sujet: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptyVen 17 Juil - 21:40:05

    Lorsque je m’étais réveillé, elle avait disparue. Je ne savais pas combien de temps j’avais pu dormir mais lorsque j’ouvris les yeux après m’être endormi dans ce lit d’hôpital, il n’y avait personne dans la pièce et après avoir demandé à quelqu’un, on me confirma que personne ne l’avait vu donc qu’elle devait être repartit. Avec tout le sang que j’avais perdu et le coup de chaleur que j’avais eu suite à notre longue marche sous le soleil de plomb, je ne me souvenais plus vraiment de ce qui m’était arrivé en entrant ici. On avait prit soin de moi et j’avais réussis à obtenir mon congé après 2 jours. J’avais demandé à pouvoir partir le lendemain mais ils avaient refusés de me laisser quitter dans cet état. Mon épaule avait subit tout un choc, encore rouge et enflé mais le sang avait arrêté de s’en échapper. On m’avait cloué à ce lit pour 2 jours, mais pour moi ces 2 jours avaient été interminable. J’avais l’habitude de trouver moi-même ma nourriture, de me soigner avec ce que j’avais et dormir dans des endroits étranges et sombres. Même si je savais que cet endroit était sécurisé et que je n’y mourrais pas de faim si je restais couché sans rien faire, mon esprit continuait d’être en mode survie. Mes sens s’étaient aiguisés avec le temps et le moindre bruit me faisait sursauter. J’avais dormit comme un bébé le jour où j’étais arrivé mais lorsqu’ils réduisirent mes doses de calmant, je repris rapidement mes esprits. Tout les craquements me donnait envie de me lever et d’aller jeter un coup d’œil. Mais aussitôt que je tentais le moindre mouvement pour me mettre en position assise, je sentais une douleur lancinante dans mon épaule et je me recouchais sans en faire de cas. Quand on s’habitue à devoir surveiller les moindres faits et gestes de tout ce qui bouge, on continue à le faire même dans un environnement sécurisé. Les habitudes ne se perdent pas aussi facilement.

    Mais il fallait que je parte, Riley devait me chercher partout ou même croire que j’étais mort (ce que je serais si je n’avais pas rencontré Jane.) Après 2 jours, ils acceptèrent que je quitte même s’ils semblaient réticents. Ma blessure ne s’était pas encore refermée et elle pourrait se remettre à saigner si je ne faisais pas suffisamment attention. Je promis de ne pas m’échauffer les sangs et de faire le plus attention possible. On me refila quelques bandages pour changer celui que j’avais, quelques bouteilles d’eau et j’étais prêt à repartir. Je ne voulais pas abuser de leur hospitalité. Je n’avais pas autant dormit depuis plusieurs années. Avant l’arrivée des morts vivants, je devais me lever tôt chaque matin pour le travail et depuis l’apocalypse le moindre bruit me faisait ouvrir les yeux même lorsqu’il n’y avait aucun danger à des kilomètres à la ronde. J’étais heureux d’avoir pu profiter de cet endroit le temps de me remettre sur pieds et même plus. Je me sentais éveillé et prêt à affronter la journée sans craindre de m’effondrer par terre ou de ne pas avoir assez d’énergie pour me défendre contre un rôdeur.

    Mais il me restait une préoccupation en tête. Jane. Elle était disparue après m’avoir apportée jusqu’ici et j’aurais aimé lui reparler pour la remercier. Je n’avais pas vraiment discuté avec ses frères car ils avaient eux aussi leurs problèmes à régler mais je savais qu’il y avait une tension entre eux. Si elle était partit avant même que je ne puisse lui reparler, c’est que quelque chose clochait. J’avais cru qu’elle resterait elle aussi pour se remettre de notre périple qui m’avait semblé ne jamais vouloir finir mais elle était disparue à la vitesse de l’éclair. C’était quelque chose qui ne me sortait pas vraiment de la tête. Elle avait une famille ici, qui possédait beaucoup d’équipement et un lieu sécurisé, pourquoi n’y restait-elle pas ? Mes interrogations resteraient un mystère car elle n’était plus là et je me disais que ce n’était pas ma place de demander à ses frères. Je ne les connaissais pas mais ils avaient eu la générosité de m’aider alors que j’aurais pu mourir seul dans une flaque de sang. J’avais pu les remercier, mais Jane était restée introuvable.

    J’étais en chemin pour retourner à l’extérieur et reprendre mes vieilles habitudes. Ces couloirs étaient silencieux et le bruit de mes pas résonnants contre les murs me donnaient froid dans le dos. Pourtant je savais qu’il n’y avait aucun danger. J’atteignis rapidement la porte de sortie grâce à leurs renseignements et fis surpris de ne pas l’attendre grincer. Ils devaient l’entretenir pour garder l’endroit sécuritaire. Je m’apprêtais à sortir à l’extérieur lorsque j’entendis quelque chose derrière moi. Je mis une main sur mon couteau et me retournais, croyant devoir me défendre contre un indésirable.
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptySam 18 Juil - 1:38:54

    Jane se tenait debout face à un grand miroir dans la cabine d’essayage d’une petite boutique de vêtements du centre-ville. Elle ressemblait à une loque humaine. Ses cernes creusaient ses yeux tel un canyon entre deux falaises et son teint pâle tirait sur le verdâtre. La culpabilité lui seyait très mal. Depuis qu’elle avait abandonné Will à l’hôpital, elle n’avait quasiment pas fermé l’oeil. Quelle horrible personne était-elle pour laisser un homme blessé seul dans un lieu dont il ignorait jusqu’à la localisation, en compagnie de parfaits inconnus et tout cela à cause de ses sombres et pathétiques états d’âme ? Elle se détestait. Au cours des dernières heures, elle n’avait cessé de lutter contre l’envie d’aller prendre de ses nouvelles mais elle avait résisté, considérant que ce souhait n’était rien d’autre qu’un énième de ses désirs égoïstes ayant pour simple et unique but de l’aider à se sentir moins pitoyable. En quoi serait-il profitable à Will de la voir débarquer ? Ce n’était pas comme s’ils se connaissaient depuis des lustres. Ils étaient quasiment des étrangers l’un pour l’autre et il devait déjà la prendre pour une femme dont la fiabilité laissait à désirer, une femme qu’il valait mieux éviter à tout prix.

    La jeune femme avait espéré que ses regrets s’atténueraient avec le temps mais c’était tout le contraire qui semblait se produire. Ces derniers étaient de plus en plus cuisants et omniprésents dans sa pensée. Après avoir passé de longues minutes debout à observer son reflet, Jane se mit en mouvement. Elle n’avait plus le choix, il fallait qu’elle y aille. Elle envoya son t-shirt souillé valser sur le parquet et le troqua contre un top propre par dessus lequel elle passa une chemise légère. Elle se dirigea ensuite vers le rayon dédié aux hommes et remplit son sac de quelques hauts de coupes et matières diverses. Elle ne savait pas ce que Will aimait porter, il aurait ainsi le choix. De toutes les manières, le reste ne serait pas perdu et pourrait servir au groupe de ses frères. Elle poussa enfin la porte de la boutique et se mit en route, direction l’hôpital.

    Jane avala les quelques kilomètres la séparant de l’établissement d’une seule traite. Elle réalisa pendant sa marche qu’elle n’était absolument pas certaine de le trouver là où elle l’avait laissé. Peut-être même avait-il succombé à sa blessure. Elle préféra accélérer le pas pour se laisser envahir par la difficulté de l’effort physique et se priver du loisir de réfléchir. Lorsqu’elle arriva aux portes de l’hôpital, on lui annonça à nouveau que ses frères étaient partis. Elle s’enquit aussitôt de la situation de Will et on lui indiqua sa chambre. La jeune femme laissa échapper un soupir de soulagement. Il avait survécu, c’était le principal. Arrivée devant la porte, elle prit une longue et profonde inspiration puis tourna la poignée. Elle ne découvrit qu’une pièce vide. Jane esquissa un petit sourire, ignorant si elle était déçue ou soulagée, puis prit la direction de la sortie.

    Alors qu’elle progressait d’un pas tranquille le long des murs blafards des couloirs de l’hôpital, une silhouette se dessina progressivement devant elle. Will. Elle se figea immédiatement et attendit qu’il se retourne complètement avant de prononcer le moindre mot afin de ne pas le surprendre. Elle le dévisagea quelques instants, il semblait plutôt en forme. Il pourrait ceci dit difficilement être en pire état que lorsqu’elle l’avait laissé, quelques jours auparavant. La jeune femme esquissa un sourire en haussant les sourcils. « Déjà debout ? Mon frère est vraiment un magicien … » Jane fit quelques pas vers lui. Lorsqu’elle s’immobilisa à nouveau, son sourire s’était transformé en légère grimace et ses sourcils s’étaient froncés. Le poids qu’elle portait sur la conscience transparaissait dans son regard. « Comment tu te sens ? » La jeune femme croisait les doigts pour qu’il ne lui reproche pas son départ de manière trop virulente. Elle s’en voulait déjà suffisamment fort pour eux deux.
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptySam 18 Juil - 14:09:02

    Et moi qui avais cru quitter cet endroit sans la revoir. Je m’étais aussi dis qu’il y avait la probabilité que je ne la revois jamais. Ce qui aurait pu arriver si j’avais refermé cette porte derrière moi et aurais continué mon chemin sans me retourner. Je serais retourné fouiller dans les immeubles où j’avais encore une chance de trouver des ressources ou peut être faire mon chemin jusqu’à la campagne, qui sait ce qu’on pouvait y trouver. Mais alors que je croyais tomber sur un inconnu ou même un rôdeur, ce fut Jane que je vis. J’en fus soulagé en premier lieu mais ma surprise avait laissé place à une certaine confusion. La situation dans laquelle elle m’avait laissée m’avait quelque peu gêné et j’aurais aimé avoir des réponses à mes interrogations sans avoir à la bousculer.

    « Il sait ce qu’il fait ! Si j’avais fait à ma tête, mon épaule serait probablement encore en sang… Mais en suivant ses instructions, je m’en suis sortit. » Dis-je avec un sourire.

    Je suis un peu borné parfois. Mais j’avais su que je devais l’écouter lorsqu’il me disait de ne pas faire ci ou ça. J’avais de la difficulté à rester sur place sans bouger. En fait je détestais perdre mon temps ou m’ennuyer. Comme je tenais encore à ma vie même si elle était bizarrement effrayante et difficile à conserver ces temps-ci, j’avais suivit les instructions à la lettre et j’avais réussis à m’en remettre en deux jours top chrono. Bon, je n’étais pas complètement guéri, ma blessure commençait à peine à se refermer et une croute c’était formé sur le dessus, mais si je faisais suffisamment attention et ne m’échauffais pas, je réussirais à m’en sortir qu’avec une cicatrice sur l’épaule. Je remarquais son changement d’attitude lorsqu’elle s’approcha. Puis elle me demanda comment je me sentais.

    « Toujours vivant ? » J’haussais légèrement les épaules, ce qui me fit un peu grimacer mais c’était une douleur soutenable. « Le risque de contamination est loin derrière moi et si j’y vais doucement ma blessure ne sera plus qu’un mauvais souvenir dans quelques jours. Mais oui, je me sens bien, je n’avais pas dormis autant depuis des mois. »

    En fait pas depuis l’apparition des zombies et le branle bas de combat que ça avait créé. La nuit, je ne dormais que d’un œil, craignant constamment l’arrivée d’un indésirable. Mais dans cette chambre d’hôpital, avec la médication qu’on m’avait donné, j’avais pu dormir sans me retenir. J’avais retrouvé mon énergie et j’espérais ne pas retomber à plat avant une ou deux semaines. Mais avec tout ça, je ne savais toujours pas où elle avait passé ces deux jours. Pas à l’hôpital en tout cas car elle serait probablement venu me rendre visite. J’oubliais que je ne la connaissais presque pas en fait, elle restait un mystère malgré notre drôle d’aventure qui nous avait menés jusqu’ici.

    « Et toi ? Je ne t’ai pas vu rôder dans le coin depuis que tu m’as apporté ici. Je croyais que tu resterais un peu pour te remettre de notre mésaventure. »

    Ce n’était pas un reproche, c’était un questionnement. Je me demandais pourquoi elle n’était pas resté pour se remettre sur pied comme moi je l’avais fait. C’était un peu comme si elle c’était éclipsé alors que je m’étais endormi suite à notre arrivé. Ses frères avaient été absents au début et lorsqu’ils étaient revenus, elle n’était plus là. J’essayais de faire des liens dans ma tête mais je ne pouvais pas me faire une idée de leur situation basé sur ce genre de faits. Peut être avais-je entièrement tord de penser qu’elle cherchait à éviter quelque chose et je préférais ne rien dire. Si elle voulait se confier, elle n’aurait qu’à le faire à son propre rythme, mais pour l’instant, je gardais mes théories pour moi-même.
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptyLun 20 Juil - 0:47:03

    Un léger sourire triste s’afficha sur le visage de la jeune femme lorsque Will lui parla de son frère. Bien évidemment qu’il savait ce qu’il faisait. Kaleb avait quasiment toujours raison, c’en était presque énervant. Jane ne comptait pas le nombre de fois où elle avait refusé de suivre ses conseils et s’en était mordu les doigts par la suite, qu’il s’agisse de ses conneries de jeunesse, de ses histoires de mecs, de ses dilemmes professionnels. Son influence, son expérience et sa sagesse lui manquaient. Parfois, lorsqu’elle se sentait perdue, elle se demandait ce qu’il lui conseillerait de faire mais elle évitait d'y penser trop longtemps, comme elle évitait de penser à Raff et Ally. A vrai dire, elle évitait de penser tout court.

    Will ne tarda pas à aborder le sujet sensible de son départ. La jeune femme guettait avec appréhension le moindre signe de colère ou de rancoeur sur son visage et dans sa voix . Elle fut partiellement soulagée lorsqu’elle n'y décela ni l’un ni l’autre. Il souhaitait simplement recevoir des réponses à ses questions, ce qui était légitime. Jane n’était néanmoins pas en mesure de lui donner entière satisfaction. Elle se sentait quelque peu coincée. La formulation qu’il avait employée n’était absolument pas inquisitrice et elle n’avait pas le sentiment d’être contrainte aux aveux. Dans un sens, c’était encore pire. S’il l’avait brusquée, elle n’aurait eu que peu de scrupules à fuir à nouveau. En revanche, face à sa délicatesse, elle n’avait aucune raison valable de se dérober. Sa langue se délia sans même qu’elle ne la contrôle, comme si, par réflexe, elle avait jugé nécessaire de combler le silence qui menaçait de s’installer. « Qu’est-ce que tu veux, si je passe plus de deux heures sans tuer un rôdeur je deviens folle. »

    Jane fit une grimace. Sa réplique était terriblement nulle. Son trait d’humour avait au moins eu le mérite de lui faire gagner quelques secondes de réflexion. Elle passa nerveusement sa main dans ses cheveux. Les phrases qui se précipitaient dans sa tête lui semblaient toutes plus inadéquates les unes que les autres. Elle fronça les sourcils. Depuis deux jours, elle n’avait qu’une idée en tête : s’excuser. Je suis désolée, ces mots lui brûlaient les lèvres. Les plus belles excuses de l’univers ne répondraient pas aux interrogations de Will, mais il lui semblait nécessaire d’en passer par là. La jeune femme fit un nouveau pas vers l’homme. « Je suis désolée de t’avoir laissé seul ici. J’aurais dû rester. Comme je te l’ai dit l’autre jour, entre ma famille et moi c’est … compliqué. Mais ce n’est pas une raison, je n’aurais pas du m’enfuir comme une voleuse. »

    C’est compliqué. Il semblait s’agir de son explication favorite, elle la servait à toutes les sauces ces derniers temps. Ce qualificatif voulait tout et rien dire à la fois. Il indiquait clairement que des éléments importants et intimes se cachaient derrière lui mais que les circonstances n’étaient pas réunies pour les évoquer, sans néanmoins clore la conversation de manière trop brutale et définitive. Le regard de Jane était néanmoins plus expressif que ses paroles. Ses yeux étaient toujours les premiers à la trahir, d’autant plus lorsqu’elle était épuisée, ce qui était le cas ce matin-là. Il était certes impossible d’y lire les raisons exactes de son comportement mais on pouvait aisément comprendre à quel point la situation lui pesait, à quel point elle se sentait coupable et prisonnière de ses propres facéties. Alors qu’un silence pesant menaçait de s’installer à nouveau, la jeune femme ôta son sac à dos et en sortit une bouteille de limonade qu’elle avait réussi à dégotter sous le comptoir d’un vieux bar la veille. Elle désigna le chemin de la salle de détente du menton en souriant. Jane tenait peu à s’attarder à l’hôpital mais, à cet instant, son désir de réparer ses erreurs semblait l’emporter. « Allez, je t’offre un verre pour me faire pardonner. »
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptyLun 20 Juil - 14:49:50

    Je souris lorsqu’elle dit qu’elle ne pouvait pas passer plus de deux heures sans tuer un rôdeur. Nous nous étions rencontrés dans une situation qui ne me faisait presque pas douter de ce qu’elle venait de dire, mais je savais qu’elle n’avait pas été sérieuse. La nervosité était palpable dans l’air, elle semblait fébrile. J’essayais de garder un air détendu même si j’avais l’impression que ma curiosité s’affichait sur mon visage. On ne vit pas ce genre de situation tout les jours et quand ça arrive on ne peut pas empêcher les réflexions de déferler. J’avais cru ne pas avoir de difficulté à comprendre ou même j’avais essayé de comprendre la raison de son départ, mais je n’en trouvais pas. Après tout, les choses ne s’expliquaient pas toutes aussi facilement que je pouvais le croire. J’étais à croire que tout se réglaient avec un claquement de doigt. J’avais toujours au énormément de difficulté avec les situations compliquées et j’avais du apprendre à pratiquer ma patience en ce qui avait trait à ma sœur. Mes parents ne l’avaient jamais comprise car ils n’avaient jamais fait l’effort, mais moi j’avais refusé de la perdre de vue donc il avait fallu que je me mette à la page. Que je change ma vision des choses en fait. J’avais été élevé dans un environnement conservateur et lorsque ma sœur avait déclaré vouloir étudier en arts, c’avait été un choc pour toute la famille. Au départ, mes parents étaient contre car, disaient-ils, un artiste ne faisait pas d’argent et elle vivrait toujours au dépend des autres. C’est dur de voir autrement quand c’est tout ce que tout le monde dit depuis toujours. Mais à force de parler avec ma sœur et de vouloir faciliter son rêve, j’avais décidé de mettre mon négativisme de côté et de lui donner une chance.

    « Excuse acceptée. De toute façon, je dormais la plupart du temps. Je ne suis pas intéressant à regarder à ce point je crois. »

    Je voyais à quel point elle semblait inconfortable avec le sujet et je préférais ne pas continuer la dessus. Je pouvais comprendre qu’il y avait des choses sur lesquels elle préférait ne pas s’attarder et que ça ne me servirait à rien de continuer à en parler. Et je ne ressentais pas de rancœur envers elle. Pourquoi serais-je fâché contre elle ? Elle m’avait amené ici après tout. J’avais reçu des soins et j’avais pu me reposer de notre dernière aventure sans devoir constamment me réveiller. C’aurait été ingrat de ma part que de lui en vouloir pour quelque chose comme ça. Mais je devais avouer que j’étais content de la revoir alors que je m’apprêtais à quitter. J’avais eu cette petite pensée pour elle, en me disant que finalement je ne la reverrais pas. C’est alors que le silence commençait à s’installer que Jane sortit quelque chose de son sac à dos. De la limonade à ce que je pouvais lire sur l’étiquette défraichie. Un verre pour se faire pardonner ? Je serais idiot de refuser. Ce genre de breuvage se faisait rare, presque autant que les bouteilles d’alcool qui avaient rapidement disparu en même temps que l’arrivée des zombies. Certains avaient choisit de noyer leur peur dans le whisky et moi j’étais heureux à l’idée de boire un verre de limonade. Je hochais la tête et réajustais mon sac sur mon épaule. Il était peut être lourd, mais je préférais ne pas fatiguer mon autre bras. J’aurais encore de nombreuses heures de marche devant et si j’avais la chance de trainer encore un peu dans un lieu sécurisé en n’ayant pas la mort à mes trousses, il y avait de forte chance que j’accepte.

    « Volontiers. Montrez-moi le chemin madame. »
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptySam 25 Juil - 15:40:25

    Jane esquissa un discret sourire lorsque Will lui fit savoir qu’il acceptait ses excuses. Elle tentait néanmoins toujours de lire sur son visage. Il lui sembla que son langage non verbal concordait avec ses paroles ce qui la rassura mais elle savait malgré tout que ces quelques mots ne l’empêcheraient pas de s’en vouloir. Cette tendance à se blâmer constamment lui rendait la vie considérablement plus compliquée. Elle avait conscience qu’il s’agissait d’une faille qui lui coûtait quotidiennement une quantité considérable d’énergie. En conséquence, elle culpabilisait de culpabiliser et s’enfermait dans un énième cercle vicieux, comme s’il n’y avait pas suffisamment de noeuds dans son esprit. Elle aurait tellement voulu qu’il dispose de tous les éléments pour comprendre. Jane détourna quelques instants le regard, laissant ses yeux se perdre le long des quelques fissures ornant le mur qui lui faisait face.

    Will accepta son invitation. La jeune femme sourit à nouveau puis se dirigea vers l’office. Malgré son gabarit gracile, on aurait dit que ses pas résonnaient jusqu’à l’autre bout du bâtiment. L’hôpital était plongé dans un calme presque pesant et le moindre bruit osant troubler le silence semblait être amplifié mille fois. Jane se fit plus précautionneuse. Elle ouvrit doucement la porte de la salle de détente puis y pénétra. Une légère odeur de renfermé lui piqua les narines tandis que la fine couche de poussière qui tapissait le sol se mit à voltiger. La jeune femme attrapa un torchon qui traînait dans le lavabo puis le passa sur la table. Elle sortit ensuite du placard les deux verres qui lui parurent les plus propres et les remplit de limonade. Jane s’assit enfin sur l’une des chaises. « Tu es sûr que tu ne veux pas rester plus longtemps ici, pour te reposer ? »

    La jeune femme fronça légèrement les sourcils. Elle regrettait quelque peu de lui avoir posé cette question. Elle était persuadée que Kaleb lui avait déjà proposé de rester un ou deux jours de plus. Or, elle était bien placée pour savoir que refuser de l’aide était un exercice pénible et fatigant, d’autant plus lorsqu’on le pratique de manière répétée. Si Will avait décidé d’enfiler son sac à dos et de repartir à l’assaut du monde extérieur, probablement avait-il de bonnes raisons de le faire, des raisons méritant du moins d’être respectées et non sans cesse questionnées, d’autant plus par une personne comme elle. Elle se rappela également qu’il avait une partenaire de survie. Cette dernière devait être morte d'inquiétude. Jane aurait dû lui proposer de partir à sa recherche afin de la tenir au courant. Elle s’en voulait de ne pas y avoir pensé. Une pointe mordante de culpabilité titilla à nouveau sa conscience. Elle s’agita quelque peu et ajouta : « Enfin… c’est comme tu veux, bien évidemment ! Je suis sûre que tu as beaucoup de choses à faire dehors. » Jane porta le contenu de son verre à ses lèvres, davantage pour se donner une contenance que par réelle envie. Elle sentait que son cerveau fonctionnait au ralenti. Le manque de sommeil, probablement.

    La jeune femme tenta en vain de réprimer un bâillement, mettant néanmoins sa main devant sa bouche. Ses paupières semblaient faites de plomb. Elle aurait pu dormir plusieurs heures ainsi, assise sur une chaise bon marché dans cette petite pièce baignée de lumière crue par le soleil matinal texan. Cet éclairage devait probablement faire ressortir ses cernes et la pâleur de sa peau. Jane remerciait l’univers chaque jour où ce dernier avait la correction de ne pas placer de miroir sur son chemin. Voir son reflet, notamment de plein pied la décourageait au plus haut point. Elle préférait amplement rester dans le déni de son état physique pitoyable. La jeune femme prit une nouvelle gorgée de soda dans l'espoir que les bulles secouent quelque peu son esprit neurasthénique.

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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptyDim 26 Juil - 21:53:18

    Je suivis Jane à l’intérieur de la salle de détente et jetais un coup d’œil à la pièce. Elle n’avait pas été utilisé depuis un petit moment vu la poussière qui flottait dans les airs et qui tapissait les meubles. Les gens occupants l’hôpital ne devaient pas venir ici souvent. Surtout que nous étions près de la sortie et que c’était sûrement plus risqué pour faire une rencontre désagréable. Je doutais qu’un rôdeur soit capable de pénétrer dans le bâtiment, mais sait on jamais. C’était tout de même beaucoup plus agréable que ce à quoi j’étais habitué. Le silence des lieux me mettait en confiance. J’avais l’habitude de devoir constamment être à l’écoute de ce qui se déroulait autour de moi et pour une fois, c’était agréable de ne pas avoir à s’en faire. Je restais debout un moment, observant Jane retirer les verres du placard et les remplir de limonade. Je pris place face à elle à la table et pris possession du deuxième verre qui m’était destiné la remerciant, un sourire aux lèvres. Disons que j’étais plus habitué à l’eau que je trouvais embouteillé et à celle que je faisais chauffer pour ne pas m’intoxiquer. Je ne me permettais pas souvent ce genre de boisson. C’était surtout du fait que j’avais de la difficulté à mettre la main dessus. Les gens ont plus habitude de stocker des bouteilles d’eau que de limonade par les temps qui court.

    Lorsqu’elle me demanda si j’étais sûr de ne pas vouloir rester, je fronçais légèrement les sourcils. Déjà que je venais de quitter ma chambre quelques minutes auparavant et qu’on m’avait déjà demandé si j’aurais voulu rester plus longtemps, je trouvais bien amusant que Jane me le demande. « Non ça devrait aller. Tes frères ont eu la gentillesse de m’accueillir ici assez longtemps pour que je me remette sur pieds, je ne veux pas abuser de leur hospitalité. » Surtout que je ne voulais pas trainer ici plus longtemps que je le devais. Je savais maintenant que je ne risquais rien avec eux, mais je trouvais désolant de ne pas pouvoir leur rendre la pareille. Je n’avais rien en ma possession pour les remercier de l’aide qu’ils m’avaient apportés, c’était aussi une autre raison pour laquelle je ne voulais pas rester plus longtemps.

    « Je dois retourner récupérer mon camion près de ce stationnement maudit et je n’ai toujours pas d’essence. Disons que je devrai recommencer tout depuis le début. » Dis-je en faisant allusion à ce que j’étais allé faire dans ce stationnement souterrain. C’était un retour à la case départ, mais pas question que je me risque à nouveau dans ce stationnement. J’allais tenter ma chance ailleurs. Peut être tomberais-je sur quelques voitures en chemin qui me permettraient de faire démarrer mon camion. Je pris une gorgée de limonade, ne pouvant m’empêcher de sourire. J’avais quelque peu oublié à quel point une boisson pouvait être agréable à consommer et pas seulement faite pour se désaltérer. Depuis quelques mois maintenant que je rationnais les bouteilles d’eau avec la peur d’en manquer. Je n’avais jamais vraiment le temps de m’arrêter pour siroter une limonade dans un environnement paisible.

    C’est lorsque Jane bailla que je remarquais à quel point elle semblait exténuée. Elle aurait pu rester elle aussi pour se remettre de notre périple mais elle avait été absente pendant tout mon séjour à l’hôpital. Je ne savais pas ce qu’elle avait fait pendant tout ce temps mais elle ne s’était sûrement pas reposée. Elle semblait sortir d’une autre baston avec des rôdeurs. J’étais complètement crevé lors de mon arrivée et je m’étais endormi en quelques secondes avec l’aide des médicaments, je n’imaginais même pas comment elle pouvait se sentir. Je me sentais bien physiquement en ce moment, mais ça me semblait être tout le contraire pour Jane.

    « C’est toi qui devrais rester ici un moment. C’est tout de même plus agréable d’y dormir que d’essayer de fermer les yeux dehors avec tous les rôdeurs qui nous tournent autour. » Elle semblait sur le point de s’endormir sur place et je ne pouvais que m’inquiéter. Je la savais hors de danger tant qu’elle restait dans l’hôpital, mais que lui arriverait-il si elle retournait dehors dans cet état ? Ce n’est pas pour moi qu’elle devait s’en faire mais pour elle. Manquer de sommeil dans notre situation c’était comme avoir prit quelques verres d’alcool et essayer de combattre un zombie à main nue.
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptyLun 27 Juil - 14:55:54

    Abuser de leur hospitalité. Jane avait l’impression de s’entendre parler. Elle n’allait pas lui faire l’affront d’insister, sachant pertinemment ce qu’il ressentait. La jeune femme fronça les sourcils lorsque Will lui fit part de ses projets. Elle ne savait que trop à quel point tout recommencer depuis le début comme il l’avait dit était décourageant. Les obstacles qui se présentaient sur le chemin des survivants, d’autant plus des solitaires étaient tellement fréquents et imposants que ces derniers devaient faire preuve au quotidien d’une ténacité exemplaire. Elle se demandait souvent pourquoi elle avait survécu. Pourquoi elle et pas d’autres. Quelle était cette mystérieuse force qui la poussait à affronter chaque matin le monde pour aller chercher sa ration de calories, à se reconstituer chaque soir un semblant d’abris, à se relever après chaque chute, à reconstruire encore et encore ce que l’univers décidait cruellement de détruire. Jane leva les yeux vers son interlocuteur. « Je t’accompagnerais si tu veux. Tu n’étais pas vraiment en état de mémoriser le chemin l’autre jour. » Cette proposition avait spontanément franchi les lèvres de la jeune femme. Elle ne savait pas réellement pourquoi elle ressentait l’envie d’aider celui qui quelques jours plus tôt n’était qu’un inconnu à ses yeux. Cet élan l’intriguait quelque peu. Jane avait certes toujours eu un côté altruiste mais de là à être prête à se lancer dans une nouvelle marche de cinq kilomètres alors qu’elle était complètement sur les rotules, il y avait tout de même plus qu’un pas.

    Will lui conseilla de rester quelques temps à l’hôtel. Jane détourna le regard quelques instants, réalisant qu’il avait de toute évidence remarqué son état de fatigue. Elle détestait paraître faible mais il fallait qu’elle s’y habitue. Elle savait pertinemment que son apparence physique la trahissait. Elle ne disposait plus d’aucun artifice cosmétique pour atténuer les marques de son épuisement et, de toutes les manières, tous les fards du monde ne suffiraient pas à faire illusion. Sa seule arme était le contrôle de ses gestes, de son expression, de sa posture. Elle s’était vraisemblablement laissée aller. La jeune femme se redressa et ouvrit davantage ses yeux, tentant de paraître plus dynamique. Son interlocuteur avait raison sur le diagnostic mais pas sur le traitement. Certes, Jane avait besoin de dormir. Elle ne rêvait que d’un matelas et de quelques heures de sécurité pour se ressourcer. Elle n’était néanmoins pas assez exténuée pour réussir à tomber dans les bras de Morphée en ces lieux. Elle avait pourtant essayé à plusieurs reprises de passer la nuit à l’hôpital mais, dans la majorité des cas, elle était perturbée par de tumultueuses insomnies causée par d’incessantes ruminations l’empêchant de sombrer dans le velours d’un sommeil profond.

    Jane reprit une gorgée de limonade et esquissa un sourire en arquant les sourcils. « Je préfère m’éclipser avant le retour de mes frères sinon je ne suis pas sûre de pouvoir repartir un jour. Tu as dû voir à quel point ils peuvent se montrer persuasifs. » La jeune femme avait parlé sur le ton de la plaisanterie mais il y avait un fond de vérité dans ses propos. Certes, jamais Raffael et Kaleb ne l’avaient contrainte à rester à leurs côtés mais la pression psychologique subtile mais conséquente qu’ils exerçaient sur elle à chacune de leurs rencontres était quasiment insoutenable. Jane craignait de ne plus pouvoir résister bien longtemps. Que se passerait-il si elle décidait de tourner le dos à la vie de nomade et de s’installer à l’hôpital ? Cette perspective la terrorisait. Elle se sentait tiraillée, écartelée par les différentes influences qui s’exerçaient sur elle. La jeune femme chassa ces songes de son esprit. Elle saisit la bouteille de soda et remplit à nouveau le verre de Will. A défaut d’alcool, ils n’avaient plus qu’à noyer leurs soucis dans le sucre.
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptyLun 27 Juil - 20:32:14

    Elle m’avait aidé en m’amenant ici. Elle m’avait probablement sauvé la vie d’ailleurs. Si je n’étais pas venu ici je serais probablement mort au bout de mon sang ou me serais fait mordre par un zombie. Et elle me proposait de m’aider de nouveau ? Je secouais doucement la tête, un sourire au coin des lèvres.

    « Merci mais non, tu m’as suffisamment aidé en m’emmenant ici. Je devrais pouvoir retrouver mon chemin sans problème. » C’était moi qui aurait du lui proposer mon aide et pas le contraire. J’avais horreur de ne pas pouvoir leur rendre la pareille, de ne pas pouvoir les aider à mon tour ou pouvoir les remercier comme il le fallait. Je n’avais rien à donner et j’aurais préféré ne rien avoir à demander. Mais pour ma survie j’avais accepté l’aide qu’on m’avait proposé. Jane m’avait aidé ainsi que sa famille, je leur serais toujours redevable. Je n’avais rien d’autre à offrir que mon aide en cas de besoin. Je n’avais pas de refuge, pas d’armée et surtout, pas assez de nourriture pour un groupe. J’avais juste assez de vivres pour moi alors je n’imaginais pas un groupe comme celui qui occupait l’hôpital. C’était peut être la raison pour laquelle j’avais refusé de me joindre à un groupe jusqu’à maintenant. Pas que j’étais particulièrement bien avec le fait de devoir me débrouiller pour tout trouver de moi-même, mais devoir participer à une vie de groupe, obéir à un leader et partir en mission pour chercher des vivres pour plusieurs personnes… Et je ne parlais même pas de protéger un refuge. La surveillance de l’hôpital devait être plutôt difficile vu la grandeur de l’endroit mais ils devaient être suffisamment nombreux pour l’occuper sans problème.

    « Ce que je peux dire, c’est qu’ils connaissent leur boulot. Je dois aussi avouer que je suis impressionné par le déroulement de la vie dans cet hôpital. Je ne croyais pas les groupes aussi bien organisé, surtout dans un bâtiment aussi grand. » En fait, je n’avais pas rencontré beaucoup de groupe ici à Houston. Probablement que la plupart c’était formé en dehors de la ville, en campagne ou quelque chose dans le genre. La ville n’était pas ce qu’il y avait de plus sécuritaire mais pour quelqu’un comme moi, c’était l’environnement parfait pour trouver tout ce dont j’avais besoin. Je m’étais informé par ci par la lors de mes quelques rencontres avec d’autres survivants et je suivais parfois les informations qui étaient répétés à la radio. L’armée avait bien sûr tenté de former un camp de réfugié, mais les choses n’allaient jamais comme on le voulait. J’avais Riley bien sûr, mais nous n’étions pas toujours ensemble. J’allais souvent de mon côté et elle du sien, nous retrouvant parfois quelques jours plus tard, ne sachant pas si l’autre allait se pointer au lieu de rendez vous. C’était peut être fou comme contexte mais c’était ainsi que nous procédions.

    Jane approcha la bouteille de mon verre et je la laissais verser le liquide. J’en pris une longue gorgée, profitant du fait que personne ne mourrait de soif si nous buvions la bouteille à nous deux. Je posais mes coudes sur la table et mon menton au creux de ma paume. Je ressentis une légère douleur à mon épaule pour ce mouvement mais réussis à garder une expression neutre. J’allais bien mais je devais tout de même faire attention. J’avais oublié pendant un instant que j’étais toujours blessé à cette foutu épaule.

    « Si seulement c’était du whisky et pas de la limonade. » Dis-je en faisant tourner mon verre entre mes doigts. Je m’étais toujours refusé de prendre de l’alcool parce que je savais que je ne survivrais jamais si des rôdeurs me tombaient dessus alors que j’avais pris un coup de trop.
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptySam 1 Aoû - 14:05:44

    Un rictus s’afficha brièvement sur le visage de la jeune femme lorsque Will déclina son aide. Elle savait qu’il pourrait aisément s’en sortir seul, la route jusqu’au parking étant tellement simple que même un enfant de dix ans pourrait s’y retrouver. La jeune femme ne pouvait néanmoins s’empêcher de s’inquiéter, il venait de subir un traumatisme important. Il avait beau avoir l’air reposé, il lui faudrait nécessairement davantage que deux jours pour retrouver l’intégralité de ses capacités physiques. Que se passerait-il s’il se retrouvait à nouveau encerclé par des zombies avec un bras à moitié valide ? Jane garderait ses inquiétudes pour elle et n’insisterait pas davantage. Il était majeur et vacciné. Elle se contenta de lui faire savoir qu’elle restait disponible s’il avait besoin d’elle. « Je te dessinerai un plan. Et si tu changes d’avis, je suis là. »

    Will lui partagea ses impressions concernant le fonctionnement de la communauté de l’hôpital. Elle hocha doucement la tête. Jane ne pouvait être qu’impressionnée par ce que son ancien groupe avait réussi à construire. Elle y pensait régulièrement à vrai dire. En fondant cette micro-société, ils étaient parvenus à mettre au point quelque chose dont ils pouvaient être fiers, à trouver du sens, un but, une raison valable de se lever chaque matin dans ce monde sans pitié. Jane les admirait et les enviait à la fois. Elle savait qu’elle n’avait qu’à dire un mot pour les rejoindre mais elle ne s’en sentait ni digne, ni capable. Jane esquissa un léger sourire. « Ils sont plus qu’un groupe, ils sont une famille. C’est pour ça que tout fonctionne aussi bien. » Ces paroles sonnaient de façon étrange dans ses oreilles. En les prononçant à haute voix, elle avait en quelque sorte ouvertement avoué qu’elle s’excluait de sa propre famille. La jeune femme perdit son sourire et fronça les sourcils quelques instants, l’estomac soulevé par une légère nausée. Il semblait que cette situation d’isolement se soit insidieusement imposée dans son inconscient comme un état de fait, bien qu’elle ait toujours secrètement espéré que cela ne serait que temporaire et qu’elle trouverait un jour une échappatoire. Jane ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même, elle avait laissé ses problèmes s’enkyster. La situation était paradoxale. Plus son envie de se battre pour s’en sortir croissait, plus son cas lui semblait désespéré. Arriverait-elle un jour à faire machine arrière ? Rien n’était moins sur.

    Will lui avoua qu’il aurait préféré voir son soda se transformer en Jack Daniel’s. Jane répondit sans réfléchir, tel un automate. « Tu lis dans mes pensées. » Son visage n’afficha pas même une esquisse de sourire. Elle n’arrivait pas à se défaire de la désagréable impression qui l’avait envahie quelques secondes plus tôt. Ainsi installée comme dans un salon de thé au beau milieu de cet hôpital dont le moindre centimètre carré portait l’empreinte des membres de son ancien groupe, elle avait le sentiment d’être en train de festoyer au beau milieu du cimetière de ce que fut sa famille, entre les tombes de ses liens fraternels, de la fierté de ses défunts parents, de l’avenir moins pitoyable sur lequel elle avait vulgairement craché pour se protéger des ses pathétiques états d’âme. Jane repoussa son verre de limonade, écoeurée, puis se leva et s’approcha du mur, tournant le dos à son interlocuteur. Elle se sentait submergée par un redoutable mélange de tristesse et de colère. Jane conjurait son esprit de ne pas la laisser sombrer dans une crise de spleen en présence de Will. Il fallait qu’elle se reprenne. La jeune femme respira profondément, le regard fixé sur le mur.
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptyDim 2 Aoû - 23:00:04

    Elle parla du groupe, préférant utiliser le terme famille. Je n’avais pas compris ce qu’il y avait dans ses propos qui l’avait fait changer d’attitude. En parlant d’eux elle avait sourit puis à peine quelques secondes plus tard ce sourire s’était effacé et elle m’avait semblé… triste ? Décontenancée ? Ce n’était peut être rien, j’étais pareil parfois. Quand je pensais aux événements traumatiques derrière la mort de ma sœur, je me refermais et il me semblait que je me perdais dans mes pensées pendant de long moment. Je ne faisais que répéter ce que j’avais vu en boucle dans ma tête, me demandant constamment s’il y avait quelque chose que j’aurais pu faire, si aujourd’hui la même situation se répétait, serais-je capable de la sauver ? Aurais-je le courage qui m’avait manqué pour sauter de l’autre côté du comptoir, tuer les zombies qui la maintenait sur place et m’enfuir avec elle ?

    Elle répondit à mon commentaire sur le fait de remplacer les boissons sucrées par quelque chose de plus fort. J’eu l’impression que si une bouteille d’alcool s’était retrouvé au milieu de cette table, elle aurait pu emplir son verre à ras bord juste pour oublier ce qui semblait la submerger en ce moment. Je gardais le silence, comprenant que ce n’était pas vraiment le bon moment pour commencer une discussion sur un sujet plus léger. Je n’étais peut être pas psychologue ou même thérapeute en tout genre, mais je savais quand donner des conseils et quand me taire. C’était ce genre de moment ou savoir rester muet était un pré requis. Certaines personnes croient que pour cacher un malaise, il faut continuer à parler sans faire attention au problème. Mais depuis longtemps j’arrive à déceler l’angoisse sans qu’un mot ne soit parlé. Toutes ses heures que j’avais passé à regarder ma sœur lors des repas de famille, se repliant sur elle-même en écoutant les commentaires passifs-agressifs de mes parents sur les études qu’elle voulait entreprendre ou même ses relations amicales et amoureuses. Ces moments que j’avais passé avec elle, à l’écouter me raconter ce dont elle rêvait et ce qu’elle vivait. Pour certain j’avais peut être l’air d’un homme qui ne comprenait pas ce genre de chose, qui se foutait bien de ce que pouvait ressentir une jeune femme début vingtaine, mais j’avais apprit et même si j’avais agit en idiot avec ma petite sœur par moment, elle m’avait autant aidé que j’avais pu le faire pour elle.

    Lorsque Jane se leva pour s’éloigner de la table et me tourner le dos, je compris que la situation était plus grave que je le croyais. J’avais serré mon verre entre mes doigts sans même m’en rendre compte et je le repoussais doucement lorsque je m’en aperçus. J’avais presque l’étrange impression d’être retourné dans le passé. Lorsque je vivais toujours chez mes parents et que j’étais assis au bureau qui était poussé contre le mur de ma chambre. Parfois ma sœur entrait et s’assoyait sur mon lit pour me parler. Elle pouvait discuter de tout et de rien et n’avait même pas besoin que je dise un mot pour continuer de parler pendant des heures. Je savais qu’elle n’avait pas besoin que je ne dise quoi que ce soit, mais j’avais l’impression en ce moment que c’était le contraire. Comme si je ne devais pas laisser la jeune femme devant moi se morfondre de ce qui lui taraudait l’esprit. Je ne savais pas si j’avais dit quelque chose qui avait déclenché cette réaction ou si ce n’était pas du tout lié.

    Je me levais lentement de ma chaise, puis m’approchais de Jane. Je m’adossais contre le mur à côté d’elle, gardant tout de même une certaine distance pour ne pas la mettre mal à l’aise. « Je ne connais pas ton histoire et je ne sais pas ce que tu as vécu pour en arriver ici. Mais il y a une chose que je sais, se renfermer dans ses idées noires est la pire chose qu’on peut se faire. Je ne détiens pas de doctorat en psychologie, je ne parle que par expérience. Je sais ce que le mutisme peut faire là-dedans. » Je posais mon index sur ma tempe droite et tapotait doucement mon crâne. J’avais souffert suite à la mort de ma sœur. J’avais préféré me taire sur les événements pendant plus d’une semaine après avoir quitté le fast-food. Je m’étais renfermé sur moi-même pour faire plus simple. Mais Riley m’avait suivit partout où j’allais sans jamais me laisser lâcher prise. Elle voulait parler de ce qui s’était passé et avait insisté pour que j’en parle. Que je sorte les pensées que j’avais en tête en mots, en phrases. Je n’avais peut être pas encore complètement accepté mon passé, mais j’avais fait un pas vers l’avant en mettant des mots à ce que je vivais.
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptyLun 3 Aoû - 19:12:41


    Jane ferma quelques instants les paupières, les mâchoires serrées. Elle avait l’impression qu’une stridente sirène sifflait dans ses oreilles, faisant vibrer son cerveau. Il s’en serait fallu de peu pour que sa tête explose. Elle savait ce qu’elle avait à faire. Inspirer, compter jusqu’à cinq, expirer. Tenter de se concentrer sur son souffle, sur l’instant présent. Ne pas s’accrocher aux mots, aux songes qui traversaient son esprit. Fuir, fuir hors d’atteinte de ses démons intérieurs sans leur laisser aucune prise. Inspirer, compter jusqu’à cinq, expirer. La jeune femme était allée se réfugier dans un néant psychique où seules résonnaient les notes d’une Nocturne de Chopin, celle qu’elle s’évertuait à jouer enfant. Elle suivait scrupuleusement chaque mesure, plongeant toujours plus profondément dans les strates inférieures de son esprit, loin sous les violentes vagues engendrées par les ténèbres de sa pensée. La voix de Will la fit remonter à la surface. Elle lui avait semblé tellement lointaine qu’elle fut surprise en le voyant si près d’elle lorsqu’elle ouvrit les yeux. Elle murmura d’une voix calme : « Tu as raison. »

    Ses paroles faisaient sens, elle devait le reconnaître. Elle se rappelait avoir tenu le même discours quelques années plus tôt lors d’actions humanitaires en direction de femmes abusées. Quelle ironie. Jane tiqua lorsqu’il lui dit qu’il parlait par expérience. Il évoquait probablement l’épreuve qu’il avait dû traverser après la mort de sa soeur. La jeune femme pivota sur elle-même et chercha le regard de son interlocuteur. Elle avait parfois tendance à oublier qu’elle n’était pas la seule à vivre chaque jour l’enfer, que d’autres sur cette Terre partageaient la douleur qui déchirait ses entrailles et la noirceur qui possédait son esprit. Peut-être n’était-ce pas un hasard si elle se sentait si proche de lui sans réellement le connaitre. Elle poursuivit, toujours sur le même ton. « Tu as raison, mais... » Jane marqua une courte pause. Ses grands yeux clairs laissèrent à nouveau entrevoir l’étendue des ténèbres qui se déchaînaient en elle. Certes, il avait raison. Certes, se libérer par la parole était probablement l’une des clés de sa guérison. Cependant, était-elle digne d’être guérie ? Le supplice que représentait son deuil ne se devait-il pas d’être à la hauteur de son crime ? Elle était à la fois sa victime et son bourreau. Le juge suprême haut perché dans les hauteurs de sa psyché devait bien se gausser en la voyant se débattre ainsi à travers les flammes ardentes de sa culpabilité. Il avait du moins le sentiment du devoir accompli, de la justice rendue.

    La jeune femme avait récemment franchi le pas. Elle s’était confiée et elle s’était sentie libérée, quelques temps du moins. Son esprit n’avait pas tardé à la torturer à nouveau. En quoi méritait-elle de se sentir soulagée ? De surcroît, de quel droit se permettait-elle de répandre le venin de ses aveux sur ses proches ? Si sa pensée était empoisonnée, ses paroles l’étaient aussi. Jane ne parvenait décidément pas à se débarrasser de ce démon qui lui maintenait la tête sous l’eau. Sa souffrance était sa meilleure ennemie, elle ne savait plus vivre sans elle. Elle n’était pas prête à aller mieux. La jeune femme termina sa phrase, une certaine dureté dans la voix : « … peut-être qu’on mérite la " pire des choses ". Peut-être que c’est notre châtiment. Pour toutes les horreurs que j’ai pu commettre. » Jane n'avait même pas remarqué qu'elle avait changé de pronom, troquant l’impersonnel pour la première personne. Ce choix était pourtant loin d'être anodin car ses paroles la visaient elle. Elle, et personne d’autre. Comme des milliers d'individus dans ce monde sans pitié, Will avait probablement commis des actes du même acabit que les siens. Pourtant, jamais elle ne le jugerait de l'impitoyable manière dont elle jugeait sa propre personne, de même qu’elle ne considérerait jamais ses frères comme des monstres. Les chemins que prenaient sa pensée étaient totalement illogiques, preuve qu'il n’y a pas qu’en amour que le coeur a ses raisons que la raison ignore.
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptyLun 3 Aoû - 23:52:50

    Je me retournais, posant mon épaule sur le mur, hissant de douleur mais je repris rapidement mon sérieux. Je me perdais dans mes pensées, oubliant qu’il y a à peine quelques jours j’avais eu l’épaule déchiquetée par un bout de verre. Se perdre dans le passé, c’était une des pires choses qu’on pouvait se faire quand on repensait à tout ces moments heureux que l’ont avait vécu et que l’on ne reverrait probablement jamais. Tout ces gens qu’on laisse derrière, qui sont probablement morts ou même pire. Je repensais fréquemment à mes parents, je ne savais même pas s’ils avaient survécus, s’ils avaient trouvés un endroit où se cacher ou s’ils avaient succombés aux rôdeurs. C’était quelque chose qui m’effrayait plus que ce que je pensais. Si je les revoyais alors que je marchais dans le centre ville, ma carabine dans les mains pointé sur eux alors qu’ils me fonçaient dessus dans le seul but de me dévorer, qu’est-ce que je ferais ? Aurais-je le courage de les tuer ou perdrais-je toute envie de me défendre et les laisserais me tuer à mon tour ?

    Je relevais les yeux pour regarder Jane alors qu’elle semblait vouloir dire qu’elle méritait de vivre dans le malheur, au travers des rôdeurs et des tueurs. N’étions-nous tous pas passé par là ? C’était une voie que plusieurs semblaient suivre mais la plupart n’en revenait pas. Il n’était pas rare de tomber sur des humains qui s’étaient passés la corde au cou, croyant ainsi pouvoir fuir les pénombres qui nous entouraient mais n’avaient réussit qu’à revenir à la vie sous une forme encore plus horrible qu’auparavant. Ils pendouillaient du plafond, battant des bras devant eux, semblant ignorés qu’ils étaient retenus par un lien qu’ils s’étaient eux même fait. C’était l’ironie à son comble. Les gens ne savaient pas avant qu’ils ne mourraient pas tant que leur cerveau restait intact. C’était une sorte de punition. Ne pas être mort même après s’être tué.

    « On ne peut pas oublier ce qu’on a fait pour en arriver ici. Merde, on ne sait même pas ce qu’on aura à faire demain pour continuer à survivre. Si je pouvais retourner en arrière et recommencer tout depuis le début, je ne dis pas que je tenterais de ne pas commettre les mêmes erreurs. Mais on ne peut pas. »

    J’avais remarqué la façon dont elle s’était prit pour cible dans ses propos. J’avais froncé les sourcils et serré les dents, ressentant de nouveau à quel point elle semblait s’en prendre à elle-même. Je n’avais pas les détails sur sa vie personnelle, mais je pouvais facilement comprendre de quoi elle parlait. Tout le monde avait un secret. Tout les survivants de cette ville, de ce pays, tous avait du faire quelque chose d’horrible pour encore aujourd’hui fouler la terre de leurs pieds. Certains avaient fait de plus grand sacrifice que d’autres, mais nous étions tous dans le même bateau. C’était la principale raison pour laquelle j’avais décidé de rester auprès de Jane malgré son apparente fragilité. Certains auraient préféré se retirer en douce, refusant d’avoir à se préoccuper des problèmes de quelqu’un d’autre. Je savais ce que Jane traversait. J’avais vécu sensiblement la même chose et je savais que la pire chose qu’on pouvait se faire c’était de s’enfermer dans ses pensées et de broyer du noir. Avec les mêmes phrases qui se répétaient : J’aurais du… Pourquoi je n’ai pas… Qu’est-ce que je fais encore ici.

    « J’y repense chaque jour. Je le vois à chaque fois que je ferme les yeux. Je me dis constamment que j’aurais pu faire les choses différemment. Mais ça fait partie de mon histoire, c’est ce que je suis maintenant. Je dois affronter mes démons chaque jour que j’arrive à survivre. »

    J’avais préféré ne pas parler d’elle directement. Je savais à quel point se faire donner des conseils étaient agressant. J’arrivais peut être à vivre avec la douleur et le passé, mais c’était différent pour Jane. On ne vivait pas tous nos actions de la même manière.
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptyMer 5 Aoû - 15:45:22

    L’orage était passé. Jane reprenait peu à peu le contrôle de la situation, de ses pensées, de son langage non verbal. Ses bras se croisèrent sous sa poitrine et elle laissa sa carapace de glace l’entourer à nouveau. Elle tentait d’analyser rationnellement le discours de Will sans laisser ses mots déclencher en elle une quelconque émotion, un quelconque souvenir susceptible de la bouleverser. Il semblait avoir également des remords et lui aussi était hanté par son passé. Avait-il vécu une expérience similaire à la sienne ? Avait-il eu à tuer un être cher ? Non, non. Elle ne faisait que projeter ses désirs sur lui. A ce propos, espérer secrètement qu’une autre personne soit passée par les mêmes épreuves qu’elle afin de se sentir moins seule dans cet enfer était terriblement sadique et cruel. Elle chassa la culpabilité qui commençait à naître en elle, pas question de se laisser submerger à nouveau. Elle reporta toute son attention sur Will.

    Les sourcils légèrement froncés, Jane le regardait dans les yeux d’une manière probablement trop intense pour être polie, cherchant des réponses derrière le bleu de ses iris. Qui était-il ? Quelle était son histoire ? Pourquoi avait-elle la dérangeante impression qu’il lisait en elle comme dans un livre ouvert ? Etait-elle si transparente ? Jane cultivait son mystère comme un jardin sacré, il s’agissait d’une de ses meilleures armes. Réaliser qu’elle s’était tant dévoilée l’effrayait profondément. Jane fit instinctivement quelques pas en arrière, comme si elle avait ressenti le besoin d’instaurer une distance entre elle et lui. Elle se hissa sur un meuble de cuisine et croisa les jambes.

    La jeune femme resta pensive quelques secondes, réfléchissant aux paroles que Will venait de prononcer. Elle se reconnaissait dans certains de ses mots mais il avait l’air d’avoir parcouru bien plus de chemin qu’elle. C’était comme s’il tentait de l’appeler depuis le col d’une montagne alors qu’elle était encore empêtrée dans une forêt de ronces, en bas, dans la vallée. Jane était intriguée. S’ils avaient vécu un traumatisme similaire, comment expliquer qu’ils en soient à présent à des stades si éloignés ? Il semblait presque avoir atteint l’étape de l’acceptation. Elle balança la tête puis haussa les sourcils. « Ca ne fait que sept mois. Comment fais-tu pour être aussi … sage et résilient ? »

    Alors qu’elle posait les paumes de ses mains à plat derrière elle sur la surface du plan de travail afin de s’y appuyer, ses doigts frôlèrent les contours d’un emballage. Elle saisit et ramena dans son champ de vision la chose qui s’avéra être une confiserie. Jane arqua les sourcils et afficha un sourire en coin. « Un Mars contre ton secret. » Elle éclata d’un rire clair puis pencha la tête et se perdit à nouveau dans ses pensées. Peut-être qu’il n’avait pas de secret, peut-être qu’il réagissait tout simplement de manière saine et adaptée. Peut-être que c’était elle qui était anormale, malade, intoxiquée au delà de la mort par le putain de poison de l’amour passionnel, celui qui ravage, celui qui détruit, celui contre lequel il n’existe pas d’antidote.

    Elle était stupide. Qu’est-ce qu’elle croyait ? Que Will allait lui apporter un remède miracle sur un plateau d’argent ? Qu’il allait prodigieusement réussir à lui montrer la lumière au milieu des ténèbres dans lesquels elle errait depuis si longtemps ? Qu’il allait la sauver ? Ce fichu espoir ne voulait décidément jamais mourir. Il changeait de forme, d’aspect, de voix mais il trouvait toujours le moyen de raviver la flamme qui la poussait à se battre encore et encore, à redonner sa chance à la vie, juste assez pour que la déception qui ne manquait jamais d’arriver soit assez cuisante pour la mettre à terre.
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Will Ashby
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptyJeu 6 Aoû - 0:11:31

    Je soutenais son regard, incapable de savoir l’effet que mes paroles avaient eu. À quoi pensait-elle ? Croyait-elle vraiment tout ce qu’elle venait de me dire ? Mériter ce qu’elle vivait ? J’avais de la difficulté à le croire. Peut être croyait-elle le mériter mais inconsciemment était-ce réellement le cas ? C’était difficile d’analyser quelqu’un d’aussi secret que Jane. Je ne savais pas ce qui l’avait bouleversé à ce point et je ne le saurais probablement jamais mais si au moins j’avais un petit indice, j’aurais peut être pu lui venir en aide. On peut avoir les meilleures intentions du monde mais quand on ne connait pas la base du problème il est difficile de pouvoir utiliser les bons mots. J’en venais à me demander ce qui me poussait à vouloir lui venir en aide à ce point. Je n’étais pas celui qui se portais constamment volontaire pour aider quelqu’un en détresse psychologique et encore moins celui à qui on se confiait. C’était le boulot de Riley en temps normal. C’était elle qui m’avait poussé à verbaliser mes émotions, à mettre des mots sur ce que je ressentais à l’intérieur. J’avais toujours été pratique toute ma vie. J’avais toujours essayé de cacher mes sentiments un peu à la manière de mon père et je le faisais toujours encore aujourd’hui. Mais pour passer par-dessus le mur de béton qu’avait été le deuil de ma sœur, j’avais du changer de tactique.

    Jane me prit alors au dépourvu, me posant une question sur mon processus. J’haussais les sourcils comme prit en flagrant délit. Comment répondre à une question comme celle la ? Il n’y avait pas de réponse facile ou déjà toute écrite. J’avais vécu mes émotions et j’avais accepté la noirceur d’âme qui venait avec. J’avais accepté la douleur et le manque. Les pulsions de mort, le déni, les larmes, le vide. Et puis je m’étais mit à sortir toute mon agressivité envers les rôdeurs, les martelant de coups et les décapitant plus que nécessaire. Je ne me rappelais même pas le nombre de zombies que j’avais tué qui avait finit en bouilli par ma faute. Lorsque j’étais retourné à la maison tout de suite après avoir quitté le restaurant, j’avais barricadé les portes et les fenêtres sans même réfléchir. J’avais passé plusieurs jours sans vraiment avoir de réaction quelconque et puis tout avait éclaté. J’étais loin d’être plus parfait et plus sain d’esprit qu’un autre. Je n’étais pas devenu fou mais j’avais frôlé la dépression et l’anxiété. J’avais seulement remonté la pente étape par étape, en prenant mon temps et en acceptant que je devais vivre toutes ces choses une à une.

    Elle sortit une barre de chocolat de derrière son dos avant que je n’ai à dire quoi que ce soit. Je me décollais du mur, la pointant du doigt, un sourire aux lèvres. « Tu me fais du chantage ? Je nous croyais amis ! » Puis je me rapprochais légèrement d’elle, les mains dans les poches de mon jeans et une expression on ne peut plus sérieuse, essayant de cacher mon sourire en coin. « Pour tout te dire, mon secret c’est que dans mon sac j’ai toutes les barres Mars que j’ai pu trouver dans Houston et tu es tout ce qui me sépare de la barre ultime de ma collection. » Je préférais sortir la blague la plus débile qui m’étais passé par la tête plutôt que de continuer à parler de deuil et de tout ce qui venait avec. Je n’avais pas fait de blague depuis je ne sais même pas combien de temps, deux ou trois semaines ? Si je ne voulais pas devenir un homme ennuyant et apathique, c’était le moment où jamais d’utiliser un peu l’humour pour illuminer un peu la discussion. Pas que je croyais que ce dont on venait de parler n’était pas nécessaire ou important, mais plus j’y pensais et plus j’avais l’impression que j’allais retomber dans mes vieilles habitudes. J’avais réussi à me sortir de mes vieux vices et je ne voulais pas y replonger tête première. Même si vivre dans un monde apocalyptique était une survie de tous les jours, rien n’était plus difficile que de tenter de se garder en vie après des événements traumatiques. C’était le cas pour un peu tout le monde, mais certains avaient vécus des choses qui ne s’oublient pas en un claquement de doigt. Je me considérais tout de même chanceux malgré la situation d’être toujours en vie. Je ne connaissais pas mon futur mais j’espérais qu’il ne se situerait pas dans une ville pleine de mort affamé de chair. J’espérais en fait survivre à l’apocalypse, pouvoir en parler au passé et tourner la page.
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptyJeu 6 Aoû - 20:32:51


    Pause. Une once de légèreté semblait vouloir s’inviter dans la conversation telle une éclaircie perçant quelques instants la compacte masse de nuages sombres qui les étouffait tous les deux. Cette discussion commençait en effet sérieusement à puiser dans ses dernières ressources d’énergie, elle avait besoin de recharger ses batteries et elle suspectait son interlocuteur de partager le même sentiment. Leur échange avait été trop intense, trop rapidement. Elle peinait d’ailleurs à comprendre comment ils en étaient arrivés là. Jane chassa d’un balancement de tête ses amères pensées et accueillit volontiers cette interlude, haussant les sourcils d’un air innocent lorsque Will la pointa du doigt. « Du chantage ? Je n’oserais jamais ! Parlons plutôt d’un échange de bons procédés. »

    Jane écouta son histoire de collection de Mars en hochant lentement la tête, l’air amusé. « Mm Mm… ! » Elle se laissa doucement glisser le long du meuble de cuisine, se retenant à l’aide de ses bras, jusqu’à ce que ses pieds touchent enfin le sol. Elle fit ensuite tournoyer la barre chocolatée entre ses doigts, dissimulant à peine son sourire en coin. « Et jusqu’où serais-tu prêt à aller pour compléter ta … collection ? » La jeune femme parvint à rester quelques instants sérieuse et immobile puis fronça les sourcils avant de laisser échapper quelques éclats de rire. Elle n’était plus habituée à jouer à ce genre de jeux, elle se sentait complètement rouillée. La jeune femme avait perdu beaucoup de parties d’elle-même ces derniers mois mais son humour lui était toujours resté fidèle, elle était d’ailleurs persuadée que sa dérision l’accompagnerait jusqu’à son dernier souffle. Néanmoins, ces derniers temps, elle avait surtout exercé son sarcasme, voire son cynisme et bien plus souvent en solo qu’en duo. Elle avait perdu de son aisance, de son charisme et l'épuisement ne l'aidait pas.

    Alors qu’elle soutenait le regard de Will en attendant qu’il joue son tour, Jane réalisa qu’elle ne pensait à rien. A rien de nuisible, du moins. Elle n’obtenait habituellement ce résultat qu’au coeur de l’action, écrasée sous le poids d’un zombie qui faisait claquer ses mâchoires au dessus de son visage ou tenue en joue par un survivant sans pitié, lorsque sa vie était précairement suspendue au bout d’un fil, quand l’ensemble de ses ressources devaient se concentrer sur un seul objectif : sauver sa peau. A cet instant précis, il n’était pourtant pas question de survie, mais de vie. Tout simplement.

    Qu’est-ce que cela signifiait ? S’était-elle fourvoyée ? Les interactions sociales que Jane fuyait comme la peste depuis de longs mois pouvaient-elles avoir un effet positif sur elle ? Si au premier abord quelques éclats de rire entre deux blagues innocentes paraissaient bien plus inoffensifs qu’un combat à mains nues, la jeune femme n’était pas dupe. Il suffisait d’attendre pour que la balance penche de l’autre côté. Jane était lucide, elle savait pertinemment qu’il lui en faudrait peu pour commencer à réellement s’attacher à Will. Dès que cela serait le cas, elle le fuirait comme tous les autres. De peur de le perdre, de peur qu’il l’abandonne, de peur de souffrir. Allait-elle se mettre à consommer des connaissances comme on consomme des amants, les rayant subitement de sa vie dès que l’émotionnel menace de s’inviter dans le tableau ? Cela ne serait pas juste et bien trop dangereux dans ce monde où la méfiance envers les hommes était une condition nécessaire à la survie. En outre, elle doutait que des relations éphémères puissent être davantage qu’un traitement symptomatique. Enfin, ce n’était plus dans sa nature de se lier  facilement avec ses congénères. Voilà qu’elle réfléchissait à nouveau, laissant le fil de sa pensée l’écorcher au passage. Jane fit taire son esprit et se concentra sur son interlocuteur, élargissant son sourire comme si de rien n’était.
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptyVen 7 Aoû - 0:22:23

    Je n’avais peut être lancé qu’une blague au hasard mais elle semblait avoir fait son chemin. Tout ça pour une si petite barre de chocolat qui avait passé des mois enfermé dans cette pièce sans que personne ne la remarque ou ne s’y intéresse. Je n’avais pas cru que Jane continuerait sur cette lancée. J’avais plutôt cru que mon histoire de barre Mars finirait en éclat de rire et puis plus rien. Je dois dire que parfois l’humour était le meilleur moyen de décompresser et d’oublier ce qui nous entourait. J’avais eu de la difficulté au début de cette aventure à me laisser aller et à me trouver des passes temps qui me ferait penser à autre chose. C’était pourtant difficile d’ignorer les piques et les blagues de Riley. Elle pouvait faire un jeu de mot sur à peu près n’importe quoi à n’importe quel moment. Même pendant nos situations les plus dangereuses, elle pouvait dire quelque chose en pleine action et m’arracher le plus minuscule des sourires. Je devais l’avouer, elle avait un certain don pour les blagues sarcastiques que je ne pourrais jamais lui piquer.

    Elle me demanda alors ce que j’étais prêt à faire pour ce chocolat et éclata de rire. Je tentais de garder mon sérieux malgré tout mais ce rire était contagieux et je souris tout en continuant de la regarder. « Je n’ai plus d’argent liquide depuis plusieurs semaines malheureusement. Un rôdeur pickpocket me l’a piqué pendant que j’étais occupé à tuer son copain. » Tout cela dit sur un ton que je voulais décontracté. J’haussais les épaules et sortais les mains de mes poches, faisant la moue. « J’aurais pu aussi t’offrir une balade en camion mais je n’ai plus d’essence… J’ai bien une bouteille d’eau à moitié vide dans mon sac. » Plus j’y réfléchissais et plus je me disais que je n’avais réellement rien, rien de valeur. J’avais laissé tout mes souvenirs à la maison abandonnée de mes parents avec l’espoir qu’elle ne serait pas pillée par des survivants avides de découvrir tout ce qui pourrait les aider pour la suite de leurs aventures. Toutes les photos de notre famille, les livres, les articles de journaux que ma mère avait découpée. Les souvenirs d’une autre vie.

    J’avais décroché de notre échange pendant quelques secondes et je m’étais mis à fixer le mur derrière Jane sans même m’en rendre compte. Je fis une grimace et la regardais de nouveau. « Il ne me reste plus qu’à vendre mon corps. Sauf si tu tiens absolument à échanger ce chocolat contre ma moitié de bouteille d’eau… » Moitié de bouteille d’eau qui était dans mon sac depuis plusieurs jours déjà. Je savais que personne ne refuserait de la boire rendu à notre stade, mais je devais avouer que ce n’était jamais des gorgées aussi agréable que lorsque je mettais la main sur un endroit toujours réfrigéré ou à l’ombre qui contenait de l’eau. Je devais avouer que ce petit moment cocasse me semblait être plus qu’une légère période de détente. J’avais l’impression de voir Jane sous un nouveau jour. Était-elle toujours aussi drôle et frivole auparavant ? Ou son humour se voulait-il plus rare ? Comment pouvais-je le savoir, c’était presque impossible de cerner totalement une personne maintenant que tous tentait de se cacher derrière un voile de mystère et d’inaccessibilité. On ne voulait plus se révéler totalement aux autres ni qu’ils en sachent trop. On tentait de cacher nos moindres émotions pour ne rien montrer et la plupart du temps on voulait éviter de tomber sur des inconnus de mauvaise foi qui pourrait user de nos nombreuses faiblesses pour nous mettre à terre.

    Ce n’était pourtant pas ce que je percevais chez Jane. Elle semblait pour une des premières fois totalement sincère dans son rire et ses expressions. Je ne savais pourtant pas si le coup de blues était réellement passé ou s’il se cachait dans un coin, prêt à réapparaitre en criant : surprise ! Je ne pouvais pas dire que je connaissais suffisamment Jane pour affirmer que j’arrivais à la cerner complètement, mais d’un autre côté je me disais que des pensées aussi noires ne pouvaient pas disparaitre aussi facilement. J’haussais un sourcil, prêt à entendre ce qu’elle aurait décidé pour notre supposé échange chocolat-service en tout genre. Si l’humour arriverait à mettre un peu de lumière quelques minutes dans ma journée, je serais idiot de ne pas jouer le jeu.
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptyVen 7 Aoû - 20:04:13

    Jane faisait tout son possible pour rentrer à nouveau dans le jeu mais elle ne tarda pas à réaliser que son bref égarement l’avait définitivement exclue de la partie. La légère spontanéité à laquelle elle s’était étrangement laissée aller pendant quelques instants avait fait place à la maîtrise, au contrôle. Il s’agissait à présent d’analyser la situation et d’élaborer une stratégie avant de bouger le moindre cil. Elle continuait donc à sourire tandis que Will lui énonçait ses propositions mais elle le faisait davantage pour tenter de sauver ce moment pourtant ruiné d’avance que par réel amusement. Le lourd poids qu’elle portait constamment sur ses épaules et qui s’était l’espace d’une minute transformé en nuage de plumes lui faisait à nouveau courber l’échine.

    La jeune femme haussa les sourcils lorsque son interlocuteur renvoya la balle dans son camp. Le coup du paiement en nature était fort prévisible mais elle aurait probablement opté pour la même réponse si les rôles avaient été inversés. La fatigue n’aidait pas à faire preuve d’originalité. Jane s’approcha à nouveau, jusqu’à ce que la distance entre leurs deux corps en devienne presque dérangeante. Elle lui prit ensuite la main, celle qui appartenait à son membre indemne, puis glissa la barre chocolatée à l’intérieur. « Ton secret doit être vraiment très précieux si tu préfères me vendre ton corps plutôt que le divulguer … » Elle rompit tout contact physique avec Will puis fit un pas en arrière. Son sourire en coin mit quelques secondes à s’estomper, comme une marque superficielle qu’on aurait trop consciencieusement gravée à l’ongle sur la peau. Voilà qui était fait : elle avait atteint les limites et définitivement brisé l’ambiance.

    Jane retourna s’assoir autour de la table et se mit à réfléchir à son comportement des dernières minutes. Dépressive, lunatique et maintenant allumeuse ? Si cela n’était pas déjà le cas suite à leur première rencontre quelques jours auparavant, il devait désormais définitivement la prendre pour une cinglée, ce qui n’était pas complètement éloigné de la réalité. Si Will ou n’importe quel homme s’était comporté de la sorte avec elle, Jane n’aurait pas hésité à lui envoyer une gifle mémorable en pleine face. Elle aurait voulu pouvoir se défendre en prétextant qu’elle ne contrôlait pas ses actes mais c’était pourtant le cas. Jane avait étape par étape suivi les consignes de son esprit tordu, sans aucune arrière-pensée mais jugeant tout de même au préalable et pour une mystérieuse raison qu’elle même ignorait qu’il s’agissait d’une bonne idée de s’introduire sans permission dans son espace vital. Peut-être avait-elle passé trop de temps isolée de ses congénères. Elle qui était autrefois si habile et subtile en matière de relations humaines semblait avoir perdu de son talent. Jane soupira. Si cette fichue limonade avait effectivement été du whisky, elle aurait bien volontiers descendu son verre cul sec.

    A vrai dire, davantage que de cuisants remords, la jeune femme ressentait plutôt un simple dégoût envers sa propre personne, baigné d’une profonde incompréhension. Elle commençait sérieusement à se demander si son inconscient ne l’avait pas poussée à dépasser les bornes dans le simple but de repousser Will, de saboter ce début de complicité, de la protéger d’une éventuelle amitié naissante afin de la maintenir isolée dans sa forteresse de solitude, dans cet épais cocon qui tentait de la tenir à distance de toute forme de sentiment. Jane ferma les yeux quelques instants. Peut-être qu’elle exagérait, peut-être qu’il accorderait beaucoup moins d’importance qu’elle à ce malheureux dérapage. Peut-être n'avait-il même pas ressenti la moindre gêne. Après tout, c'était elle qui avait ces derniers temps d'énormes difficultés à supporter toute proximité, il se pouvait que le prisme de sa perception soit déformant. Le cerveau fatigué de la jeune femme s’évertuait à trouver le moyen optimal de débloquer la situation. Devait-elle s’excuser ? Changer de sujet ? Fuir, tout simplement ? Cette dernière option lui paraissait fort séduisante et Jane se demandait d’ailleurs par quel miracle elle se trouvait encore dans cette pièce.
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptySam 8 Aoû - 0:16:03

    Lorsque Jane se rapprocha encore un peu plus, j’eu comme premier réflexe de faire un pas vers l’arrière mais je me contenais, restant sur place, intrigué par la suite des événements. Elle glissa le chocolat dans ma main et je le serrais entre mes doigts, ne sachant pas quoi faire d’autre. Tout semblait s’être déroulé rapidement et je n’avais pas fait un mouvement ni dit un seul mot. Je ne savais pas exactement comment réagir mais je continuais de la regarder même lorsqu’elle s’éloigna pour rejoindre la table à nouveau. Quelque chose d’étrange était arrivé et je ne savais pas comment le qualifier. J’aurais pu dire que c’était too much ou déplacé, mais j’avais joué le jeu et je me retrouvais dans le même bateau qu’elle. C’avait été un court moment qui aurait pu être drôle ou même agréable si la fin n’avait pas été aussi abrupte. Je n’arrivais clairement pas à déchiffrer le personnage et je semblais m’enfoncer un peu plus chaque seconde dans l’abysse de ses pensées. Un moment elle disait quelque chose et l’autre elle se retirait. J’étais confus, debout au milieu de la pièce avec une barre de chocolat au creux de la main. J’étais bien loin d’avoir résolu le mystère et pourtant, j’avais cru en être capable. Je me croyais probablement bien meilleur que je l’étais en réalité. Je n’étais pas psy, je n’étais qu’un décapiteur de crâne de mort vivant. J’avais été bien des choses avant, bûcheron, frère, ami, mais maintenant j’étais davantage un survivant que toutes ces autres choses et je m’en rendais compte maintenant plus que jamais. Les gens avaient été blessés, ils avaient perdus les leurs et certains comme moi arrivait à vivre jour après jour avec cette douleur sur le cœur alors que d’autre comme Jane semblait s’y noyer.

    Comme je n’avais pas l’intention de rester planter là à ne rien faire, je me rapprochais de la table tout en déballant l’emballage du chocolat, poussant un juron ou deux lorsque je me rendis compte que j’avais de la difficulté à le déchirer et passais quelques secondes de trop sur cette tâche. Une fois ouvert, je brisais la barre en deux morceaux à partir du milieu et plaçait une moitié toujours dans son emballage sur la table, la faisant glisser doucement vers Jane. Pour ce qui était de ma moitié, je la coinçais entre mes dents à la manière d’un cigare et me penchais sur mon sac à dos que j’avais posé sur le sol en entrant. Je l’empoignais de ma main gauche et le déposais sans ménagement sur une chaise libre histoire de ne pas devoir subir le poids de l’objet trop longtemps avec une seule main. J’ouvris la fermeture éclaire, farfouilla ici et là, repoussant ce que je ne voulais pas jusqu’à ce que mes doigts touchent un semblant de papier. Je serrais l’objet entre mes doigts et le sortis en essayant de ne pas faire tomber le contenu de mon sac sur le sol. Je me retournais vers la table et repoussais les verres et la bouteille de limonade jusqu’à l’autre extrémité. De mes deux mains, je dépliais doucement la carte que je conservais toujours dans mes affaires, ne la sortant qu’au besoin. Une fois entièrement dépliée, je la posais sur la table et la lissa du plat de mes mains pour effacer tout semblant de bosse. Je gardais une main sur le rebord de la table puis de l’autre je prenais ma barre de chocolat, croquant dedans.

    « Je me souviens que l’hôpital est juste là. » Dis-je après avoir avalé ma bouchée, pointant notre position actuelle. « Mais je n’arrive pas à situer le stationnement souterrain. Mes souvenirs de notre périple en ville ne sont pas les plus clairs que je possède. »

    Probablement parce que j’étais en train de me vider de mon sang en plein centre ville, attirant la moitié de la population de rôdeur vers nous. Difficile de se concentrer complètement dans une pareille situation. Je pouvais bien essayer de refaire le trajet dans ma tête, mais mes seuls souvenirs étaient flous ou tout simplement inexistant. Je me souvenais m’être enfoncé cette vitre dans l’épaule, avoir marché plusieurs minutes et c’était presque comme si le reste n’était jamais arrivé. J’avais peut être refusé son aide tout à l’heure, mais quelques directions pourrait bien m’aider pour refaire le chemin inverse.
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Elena Birmingham
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Message(#) Sujet: Re: What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane What do we say to the Lord of Death? Not today. - Jane EmptySam 8 Aoû - 20:29:34

    Le regard de la jeune femme semblait se noyer dans le vide alors qu’elle restait fixée sur le sentiment désagréable qui l’habitait. Will s’agitait quelque peu autour d’elle mais elle n’y prêtait pas réellement attention. Elle avait à peine jeté un oeil sur le chocolat qu’il avait glissé à côté d’elle. A vrai dire, Jane tentait surtout d’éviter son regard. Son niveau de gène diminuerait probablement avec le temps mais pour le moment, elle avait envie de disparaître. La jeune femme fut soulagée lorsqu’il sortit une carte de son sac, lui faisant comprendre qu’il avait besoin de ses indications. Elle ignorait s’il avait sciemment décidé de lui demander son aide pour dissiper le malaise ambiant ou s’il ignorait réellement où se trouvait le parking mais cela n’avait que peu d’importance, le résultat était le même : ils pouvaient enfin passer à autre chose.

    Jane se leva et pointa directement son index sur l’emplacement du stationnement souterrain. « Le parking est ici. » A chaque fois qu’elle jetait un oeil sur un plan, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe de nostalgie. Elle se souvenait de ses premiers pas à Houston, des heures qu’elle avait passé à sillonner la ville à pieds, de jour comme de nuit, avec pour seule aide une carte, une boussole et son sourire dont elle usait pour demander son chemin lorsqu’elle était complètement perdue. A l’époque, les smartphones n’avaient pas encore envahi le monde. Elle ne pouvait compter que sur son sens de l’orientation et sa débrouillardise. C’était il y a presque dix ans déjà, alors qu’elle venait d’entrer à Rice. Elle ne se doutait pas une seule seconde à quel point la connaissance du terrain qu’elle avait acquise pendant ses interminables explorations lui serait utile. Il y avait néanmoins un inconvénient à évoluer dans une ville dans laquelle on a tant vécu : le passé n’avait de cesse de l’y hanter. Les conversations animées résonnant dans la cafétéria du campus, l’odeur du pain frais émanant de sa boulangerie préférée, les lumières de Bayou Place, les rires des enfants dans les recoins d’Hermann Park, tous ses souvenirs se superposaient à la grise réalité qui défilait devant ses yeux alors qu’elle parcourait les rues désormais mortes de Houston.

    La jeune femme fit glisser son doigt sur la carte afin d’indiquer plus précisément la route à Will. « L’autre jour on a tourné juste là, on a descendu Main Street puis pris cette rue pour rejoindre l’hôpital. C’est le chemin le plus rapide mais ce n’est pas le plus sûr. Main Street est infestée de gangs de pilleurs et de rôdeurs surtout à l’approche du centre-ville. Personnellement je prendrais un itinéraire plus discret. Je suis passée par Caroline Street puis par le parc aujourd’hui et tout s'est bien passé. » Jane espérait qu’il ne lui en voudrait pas de l’avoir fait passer par une route dangereuse le jour de leur rencontre. Elle n’avait pas réellement eu le choix, il était en train de se vider de son sang et chaque minute était précieuse. Néanmoins, la jeune femme qui avait déjà fait l’objet de plusieurs agressions sur Main Street ne pouvait qu’avouer qu’ils avaient eu beaucoup de chance. Ils avaient damné le soleil cuisant qui avait fait rage ce jour-là mais ce dernier leur avait peut-être sauvé la mise en dissuadant les voyous de s’aventurer à l’extérieur.

    Jane se rassit sur sa chaise. Après quelques secondes d’hésitation et un long soupir, elle ne put s’empêcher de revenir sur son récent comportement. « Ecoute, je suis désolée d’être aussi … bizarre. Je ne suis pas vraiment moi-même ces derniers temps. Je pense que le plus sage serait de m’éviter pendant… disons les cinq à dix prochaines années. » La jeune femme étouffa un rire sarcastique et désespéré. Au rythme où elle avançait, elle serait probablement encore infréquentable à l’heure de sa ménopause.
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