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 I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ]

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Lincoln C. Foster
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Lincoln C. Foster

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Message(#) Sujet: I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] EmptySam 4 Juil - 17:30:08

Je ne savais pas combien de temps j’avais passé coupé de la civilisation, mais une chose était sûre, je ne m’attendais pas à rencontrer autre chose que des monstres carnivores en retournant vers Houston. Protégé derrière la grille de métal, j’avais pu les observer déambuler, mais jamais un autre humain non infecté n’avait été aperçu dans les parages. Il faut dire que le vieil homme auquel j’avais emprunté le manoir n’avait pas beaucoup de voisins. Les riches adorent s’isoler et j’ai pu comprendre pourquoi durant tout le temps que j’ai passé à l’intérieur de ce refuge.

Je n’ai jamais su combien de temps s’était écoulé durant ma retraite, ainsi je ne pouvais pas déterminer si l’infection s’était relativement calmée ou si j’étais le seul humain en vie dans un rayon de plusieurs milliers de kilomètres. Je devais donc rester très prudent lors de mon exploration. Tout en sortant la Jeep dans le rondpoint devant le manoir, je ne cessais de me questionner sur cette épidémie (ou quoi que ce soit d’autre). Si les zombies ne trouvent plus d’humains à manger, meurent-ils? Les humains ont-ils réussi à éliminer la majorité des abominations, ou du moins suffisamment pour reconstruire un semblant de civilisation? Tant de question auxquelles je n’avais pas la réponse.

Les rues étaient anormalement tranquilles. Je ne croisai aucun zombie tout en déambulant en direction du centre-ville. Je ne m’attendais pas à ce que tout reste calme aussi longtemps. Le bruit du moteur allait assurément attirer les morts-vivants, mais je ne pouvais tout de même pas parcourir l’intégralité de la distance à pied sans aucune protection. Malheureusement pour moi, je me rendis vite compte que j’allais devoir mettre mes jambes à l’épreuve, puisque la voie que j’avais empruntée était encombrée de voitures abandonnées. Il n’y avait nulle part où faire passer la Jeep. Je rebroussai chemin, espérant trouver une voie praticable, mais partout les automobiles bloquaient la voie.

J’aurais bien dû y penser. Avec la panique générale, les embouteillages ont dû être terribles. J’avais eu de  la chance de pouvoir m’enfuir, ne croisant que quelques zombies et d’autres véhicules en fuite lors de ma sortie de la ville. Il faut dire que mon loft pourri n’était pas dans les quartiers les plus achalandés de Houston. Je me décidai à poursuivre à pied, mais pas avant d’avoir fait demi-tour pour placer la Jeep en position de fuite.

Un pistolet au poing, un autre à ma ceinture, je me déplaçai lentement entre les véhicules, tournant la tête au moindre bruit suspect. Je n’avais aucune idée de ce que je cherchais exactement. Ma priorité était bien sûr de trouver des provisions, des armes, du matériel… Bref tout ce qui pouvait me permettre de survivre face aux Autres. J’aurais très bien pu continuer à explorer aux alentours du manoir, mais j’avais besoin d’en savoir plus sur l’état du reste du monde. Surtout, j’avais besoin d’un peu d’actions dans ma vie. Les zombies qui avaient osé approcher de la grille l’avaient payé de leur vie, mais leurs remplaçants s’étaient fait attendre.

Le vent chaud dans mes cheveux était une sensation plus que divine. Je me trouvais dans une petite rue commerçante et je pouvais voir le début d’un parc quelques coins de rues plus loin. Il y avait longtemps que je n’étais pas sorti de mon refuge et le changement d’air m’aidait à réfléchir à la suite des choses. Les épiceries étaient assurément toutes pillées jusqu’à l’os, ainsi je ne cherchai pas les supermarchés. Les restaurants étaient la deuxième source de nourriture la plus probable, mais ils étaient sûrement eux aussi vidés de toutes leurs provisions non périssables. Toutefois, je décidai de tenter ma chance et me dirigeai vers l’un d’eux, le Pasta Bonita.

Je poussai délicatement la porte, mais les pentures rouillées décidèrent que la discrétion était inutile. Dans le silence de la ville, le grincement sonnait comme un hurlement et me fit retrousser les poils des  bras. Vite, je me jetai à l’intérieur et m’appuyai contre le cadre de la porte, jetant des coups d’œil à travers la porte vitrée. Le moment d’attente sembla durer des heures, mais au final je ne vis aucune silhouette accourir vers le restaurant. Je poussai un long soupir, pratiquement épuisé à force d’hyperventiler.

La tête toujours tournée vers l’extérieur, je ne vis pas l’homme se déplacer à l’intérieur du restaurant. Ce n’est que lorsqu’il marcha sur un vieux journal froissé que je me retournai, pistolet en main. Je m’aperçus alors que l’inconnu était également armé. Ne désirant pas commencer ma journée sur une fusillade, je levai les deux mais au ciel. « Écoute, je préfère garder mes balles pour les zombies, et j’ose espérer que tu as assez de jugeote pour penser la même chose. »

Puis, désirant paraître plus amical, je poursuivis : « J’ai trouvé de la coke, si ça peut t’intéresser… » Il faut dire que mon isolement volontaire m’avait un peu fait oublier les rudiments des relations humaines. De toute façon, je n’avais jamais été doué pour les premières impressions.


Dernière édition par Lincoln C. Foster le Jeu 9 Juil - 21:42:51, édité 2 fois
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Will Ashby
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Will Ashby

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Message(#) Sujet: Re: I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] EmptyDim 5 Juil - 0:01:40


    Je ne passais pas vraiment une journée des plus calmes. En fait, c’était tout sauf calme, c’était catastrophique. J’avais décidé d’explorer tranquillement ce coin de la ville avec ses fontaines et ses restaurants qui restaient un endroit jolie malgré la décrépitude des bâtiments et la végétation qui était en train de reprendre le dessus sur la civilisation. Je m’étais dit que je chercherais de la nourriture ou peu importe sur quoi je tomberais. Et bien il était justement là le problème, ce sur quoi j’étais tombé pendant mon raid. Dans le premier restaurant que j’avais visité (du chinois je crois) il faisait si noir que j’avais ouvert ma lampe torche. J’avais ouvert chaque panneau et tiroir de la cuisine sans rien trouver à part des rats et des crottes de souris.

    Dans le deuxième restaurant, je m’enfargeais dans un tapis et m’effondrais par terre tel un amateur. En me relevant je ressentis un immense mal de tête et en tâtant mon front j’y découvris une bosse que je m’étais fait un m’assommant contre le plancher. Malgré mon manque de chance, je décidais quand même de fouiller les lieux. Je sentais mon mal de crâne s’intensifier à mesure que je cherchais mais je refusais d’arrêter. Ce lieu n’était pas sécurisé et si je m’arrêtais ici il y avait de bonne chance que je m’y endorme, ce que je ne voulais pas. Je n’avais pas vu de rôdeur en marchant dans le quartier mais on ne peut jamais être sûr. Encore une fois, l’endroit était (presque) vide sauf pour une trousse de premier soin qui était tombé derrière une porte. Comme personne à part moi n’avait eu la brillante idée de regarder derrière, je me fis un plaisir de l’ajouter à mon inventaire de survivant et de plus, la trousse contenant un sac de glace instantanée que je n’eu qu’à tapoter un peu et appliquer sur ma blessure. Le sac devint froid et mon mal de tête diminua légèrement. Je pris place sur un comptoir en inox, pressant toujours la glace contre ma tête et ferma les yeux une dizaine de secondes. On pourrait croire qu’en ce court laps de temps un zombie aurait pu m’attaquer mais non, même moi je n’y croyais pas.

    Avec une nouvelle trousse de premiers soins en main, je quittais le restaurant pour retrouver l’extérieur qui était tout d’un coup beaucoup moins silencieux. J’entendais des jappements de chien ainsi que des grognements. Mais ce n’était pas un grognement de rôdeur. C’était celui de la meute de chien qui se battait pour… un bras ? Un bras vert et en décomposition qui provenait probablement du corps d’un rôdeur assez idiot pour s’en prendre à un chien. En fait je ne sais pas pourquoi je dis idiot car ils le sont tous. Je crus pouvoir me déplacer entre les établissements sans me faire remarquer mais les chiens m’avaient repérés plus vite qu’une meute de rôdeur.

    « Merde, merde, merde. » Me dis-je avant de filer à toute vitesse vers le premier bâtiment que je vis.

    Je ne voulais pas me faire attaquer par une meute de chien sauvage. Je ne voulais pas me faire tuer par une meute de chien, me faire mordre par un chien ou me faire dévorer par des animaux qui autrefois appartenaient probablement à des humains. J’étais horrifié à la seule idée de finir dans l’estomac d’un chien. Je n’avais plus peur des zombies depuis un moment. Ils étaient lent, stupide et quand même facile à tuer, sauf quand ils étaient en groupe mais ça on peut en reparler une autre fois. Au moins les chiens n’étaient pas capable d’ouvrir une porte et je me fis un plaisir de leur faire un doigt d’honneur une fois la porte refermée derrière moi. Ils purent aboyer et grimper contre la porte, je savais qu’ils n’arriveraient jamais à entrer. Ils étaient beaucoup moins obstinés qu’un zombie. Une fois le danger derrière moi hors d’atteinte, je me concentrais sur le danger qui pouvait se trouver à l’intérieur de ce restaurant. Comme je n’avais encore croisé aucun rôdeur de la journée, je me disais que peut être ici aussi j’aurais la paix. Il faut être optimiste parfois. Après avoir fouillé la place, je fis de la cuisine mon quartier général  et déroula mon sac de couchage entre deux comptoirs. Je pris une aspirine pour essayer de combattre ma migraine et tentais de toucher la bosse sur ma tête qui avait enflé depuis la dernière fois. Je poussais un juron en sentant une décharge de douleur se précipiter dans toute ma tête et m’allongeais sur mon sac de couchage, espérant faire un petit somme pour retrouver un peu d’énergie et oublier cette journée merdique.

    J’eus l’impression d’être réveillé immédiatement après m’être endormi mais en posant le regard sur ma montre, je vis que 4 heures venaient de filer. Je me levais d’un bond et le regrettais amèrement en sentant la douleur qui m’élançait à la tête. Je me pris la tête entre les mains pour tenter de calmer mon mal de crâne et surtout le vertige. Je n’avais pas le temps de me sentir mal. J’avais clairement entendu la porte du restaurant s’ouvrir et se refermer avec fracas. Je posais la main sur mon pistolet attaché à ma ceinture et retira le cran de sécurité. Je m’approchais lentement de la porte menant à la salle à manger et la poussais avec vigilance.  Je n’étais pas fou, j’avais bien entendu quelqu’un entrer et il se trouvait juste devant moi, le regard tourné vers la fenêtre. Je réussi à avancer sans bruit vers l’homme, le fixant du regard, le pistolet dans les mains, jusqu’à ce que je marche sur un journal, révélant ma position tel un abruti. Je serrais les dents et le vis se retourner, son arme à la main. Il leva les mains en l’air en me voyant armé également et me proposa de garder mes balles pour les zombies. Je lui décochais un sourire sarcastique et lui répondit.

    « C’est plutôt drôle que vous me dites ça parce que je pense plutôt le contraire. Je préfère garder mes balles pour les plus coriaces. » Et par coriace je veux dire, les étrangers avec des fusils.

    Par la suite, il m’informa avoir trouvé de la coke et si… si ça pouvait m’intéresser. J’éclatais de rire devant lui et ressentit une fois de plus un éclair de douleur se propager dans ma tête. Je hissais de douleur et posais ma main gauche contre ma blessure, tenant mon pistolet de la droite. Je passais l’une des pires journées qui pouvait arriver. Ce qui pourrait m’arriver de pire serait de mourir ou d’être gravement blessé, mais il faut dire que se faire proposer de la coke par un survivant inconnu potentiellement dangereux dans un vieux restaurant décrépi, rien ne pouvait égaler ça.

    « On vit dans une ville infesté par des humains morts revenus à la vie et vous croyez bon de me proposer de la coke ? Merde j’ai pas besoin de me droguer pour voir des choses bizarres jour après jour. »
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Lincoln C. Foster
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Message(#) Sujet: Re: I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] EmptyDim 5 Juil - 12:24:13

Su-per. La journée était en train de se gâter. J’étais, contrairement à mon habitude, plein d’optimisme. Après tout, je n’avais pas aperçu de horde de zombies en venant ici, je ne les avais pas attirés en jouant du violon désaccordé avec la porte du restaurant et surtout, je n’avais pas croisé de sectes de survivants obligés de manger des restes de morts-vivants pour survivre. On a beau vivre la fin du monde, il reste certaines choses qu’on préfèrerait ne pas avoir à faire afin de rester en vie.

Et puis POW, un premier contact humain en ce qui me semblait une éternité. Sauf que ce contact humain avait un fusil pointé vers moi, un air supérieur et une répartie cinglante. Monsieur préfère garder ses balles pour les plus coriaces? Je commençais presque à souhaiter l’arrivée d’une horde de rôdeurs pour lui montrer ce que coriace veut dire.

Peut-être qu’il est attardé. C’était sûrement cela, sinon il aurait compris le signe universel de « Eh oh je ne suis pas un danger ». Pourquoi lèverais-je les bras au ciel sinon? Il n’y avait aucun rappeur dans la pièce pour nous crier « Put your hands in the air! »

Bien que j’eu envie de montrer à Monsieur Mon-Père-Est-Plus-Fort-Que-Le-Tiens que je pouvais me montrer encore plus détestable que lui, je préférai tenir ma langue. Une idée venait de me traverser l’esprit. Ce type pouvait aussi bien faire partie d’un groupe de bandits. Qui avait dit que les zombies étaient la chose la plus dangereuse dans cette nouvelle ère humaine? Eux n’avaient pas d’armes et pas de cervelle.

Ne pensez pas me l’apprendre, j’ai d’horribles préjugés. Voilà pourquoi je fus surpris qu’un bandit refuse mon offre de coke. Ensuite, je me suis rendu compte que c’était peut-être MOI qui avait eu l’air d’un truand avec proposition de drogue. Certaines choses ne changeront jamais malgré l’apocalypse de zombies. Un inconnu qui vous propose de la drogue dans un endroit sombre et crasseux restera toujours aussi louche.

Depuis le début de la rencontre, j’avais été désavantagé au plus haut point. Il fallait bien s’y attendre. Monsieur Non-Je-Ne-Prends-Pas-De-Drogue semblait avoir vécu l’épidémie à la dure, tandis que je m’étais prélassé dans une piscine chauffée dans un manoir équipé d’un générateur solaire d’urgence. Une vraie Lyndsay Lohan en cure de désintox. Sauf que le vent venait de tourner à mon avantage. Le type se tenait la tête et ne semblait pas au mieux de sa forme. Blessé? Déshydraté? J’entrevis deux possibilités : 1) Je me jetais sur lui, lui prenais son arme, et puis je me décidais pour la suite des choses en  fonction de sa réaction. 2) Je repassais par la porte grinçante à toute vitesse, espérant éviter ses balles et ne pas ameuter de rôdeurs. Les deux étaient tentantes, mais je devais faire mon choix rapidement. Mon cerveau imaginait des dizaines de scénario différents en un centième de seconde, mais lequel semblait le plus probable?

Je n’eus pas à faire de choix. Des bruits de moteurs se firent entendre et je vis mon compagnon d’infortune tourner son regard vers la porte vitrée. Je jetai également  un coup d’œil qui m’apprit que je m’étais foutu dans de beaux draps. À un coin de rue de nous, un groupe de trois motos avaient fait leur apparition. On pourra encore reparler de mes préjugés, mais ces trois types avaient leur photo juste à côté de « Dangereux psychopathes » dans le dictionnaire et donnaient l’air d’un enfant de chœur à mon nouvel ami.

Un regard dans ses yeux m’informa que ces Wannabe-Sons-Of-Anarchy ne faisaient pas parti de son cercle d’ami habituel. Figé, la main sur la tête, il ne semblait pas en mesure de prendre la meilleure décision pour nous deux. Le temps était compté. Les motards ne nous avait pas encore aperçus, mais un seul bruit ou un seul faux mouvement et nous nous retrouverions criblés de balles et prêts à servir aux rôdeurs.

« Écoute, tu voulais garder tes balles pour du coriace, eh bien en voilà. Excepté que j’aimerais bien rester en vie et que tu ne sembles pas en état de viser droit. Alors si on se dépêchait de se cacher pour qu’on puisse reprendre notre rencard une fois seuls ? »

Sans attendre de réponse, je me mis à avancer en direction des cuisines, espérant ne pas me retrouver avec un nouveau trou en passant à côté de mon compagnon d’infortune. Même avec un mal de tête, il était facile de s’apercevoir que trois dangereux inconnus armés étaient plus problématiques qu’un seul mec les bras au ciel, non? Seigneur, faîtes que ce type soit plus intelligent qu’il en a l’air…
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Message(#) Sujet: Re: I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] EmptyLun 6 Juil - 0:00:39

    Je gardais mon pistolet pointé sur l’homme, refusant de croire que ce mec était sans danger. Après tout, on m’avait déjà fait le coup du : hé regarde je suis un gentil, je range mon arme ! Et j’avais finis ma journée étendu sur un sol de béton, la gueule en sang et mes provisions volées. Mais avec la douleur à la tête qui ne voulait pas partir, j’avais de la difficulté à le pointer comme il le fallait et il arriverait facilement à s’enfuir ou même à me désarmer. J’aurais du rester coucher sur mon sac de couchage et faire comme si de rien n’était. J’aurais du ignorer le bruit de la porte… Il aurait probablement passé son chemin ou me serait tombé dessus dans la cuisine et je lui aurais tiré dessus en le voyant apparaitre dans mon champ de vision. C’aurait été une fin de merde pour lui, mais qu’est-ce que j’en avais à foutre de ce qui aurait pu lui arriver. Pour le moment il était planté devant moi, le regard planté dans le mien. Il avait remarqué que j’étais en faiblesse et que je n’avais pas toute ma tête. C’était la pire chose qui pouvait m’arriver, qu’un inconnu remarque que j’avais une faiblesse et qu’il tente de s’en servir contre moi. Je tentais de rester bien droit sur mes deux pieds même si je me sentais pencher d’un côté puis de l’autre. Et merde… Comment j’avais fais pour me péter le crâne contre le sol et me sentir aussi mal après plusieurs heures ? J’espérais ne pas avoir à prononcer le terme traumatisme crânien mais si ça continuait, je devrais me trouver une planque et m’y barricader le temps que tout se replace. Je ne pouvais pas me précipiter à l’hôpital comme autrefois, ça ne se faisait plus de nos jours.

    Malgré mon manque de concentration, j’entendis clairement un bruit de moteur. Non en faites il y en avait plusieurs. Ça ne me semblait pas être des voitures ou même des camions. Je détournais le regard et observais l’extérieur du restaurant. J’y distinguais trois motocyclistes et su que ma situation était loin d’être brillante. C’était vraiment l’une des pires journées que j’avais vécu. Pas de nourritures, des rats, des chiens, une bosse sur la tête, un cinglé qui me proposait de la coke et les Hell’s Angels qui faisaient tourner les moteurs de leurs bécanes au coin de la rue, comme si les zombies n’étaient pas chose courante.

    « Et puis merde… »

    Je rangeais mon pistolet dans son étui et du me maintenir debout en m’adossant contre le mur. Tout ce qui me restait comme espoir, c’était que les trois motards décident que ce resto miteux n’était pas assez bien pour eux et que l’étranger ne me tue pas lors d’un instant de faiblesse. Un peu comme en ce moment et tous les autres moments qui vont suivre. Ce ne sera pas une partie de plaisir, au contraire.
    Les 3 imbéciles sur leurs motos étaient bien plus dangereux que je pouvais l’imaginer. De 1 il y avait de bonne chance pour qu’ils soient coriaces (utilisation d’un pistolet requis) et aussi non-amical. Et de 2, s’ils continuaient à faire autant de bruit, ils allaient attirer tout les rodeurs de Houston dans ce quartier et on ne pourrait plus sortir d’ici avant des jours. Pas que je ne me plaisais pas ici (J’avais jamais eu autant de fun de toute ma vie), mais être enfermé dans un restaurant vide avec un homme bizarre qui trainait de la coke sur lui pendant une apocalypse de zombie, non merci. Parlant d’homme bizarre, celui-ci s’adressa à moi, me proposant de nous cacher pour ne pas avoir à affronter les 3 bouledogues à l’extérieur.

    « Vous êtes hilarant vous. Vous étiez pas humoriste avant ? Je veux dire… Votre tronche me dit quelque chose… Je vous ai sûrement vu sur une affiche… »

    L’homme passa à côté de moi mais je ne le regardais même pas. En essayant de me décoller du mur pour le rejoindre, ma vision s’embrouilla et je me retenais contre le cadre de la porte. Je vais crever ici, ce restaurant merdique de mets italiens va être ma tombe. Malgré mes forces qui me quittaient, je fis un autre pas vers l’avant et tentais de rejoindre l’inconnu dans la cuisine. Sans surprise, je perdis l’équilibre et me retrouvais assis par terre. Je réussis à rejoindre le comptoir le plus proche et m’y adosser, assis sur le parquet de bois de la cuisine.

    « C’est crade ici… Ils nettoient rien dans ce restaurant ? »

    Je perdais la boule et je ne m’en rendais même pas compte. Je n’étais même pas capable d’aligner deux pensées logiques. Est-ce que c’était une aspirine que j’avais avalé ou un comprimé de mort aux rats ? Je fermais les yeux un moment et poussais un long soupir mêlé d’un gémissement de douleur.
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Message(#) Sujet: Re: I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] EmptyLun 6 Juil - 20:12:14

« Vous êtes hilarant vous. Vous étiez pas humoriste avant ? Je veux dire… Votre tronche me dit quelque chose… Je vous ai sûrement vu sur une affiche… » Je m’attendais à recevoir un projectile dans le genou, mais je n’eus droit qu’à un semblant de réplique assassine. Je pu en conclure que l’homme devant moi savait où mettre ses priorités. Un bon point pour lui. Je me dis qu’à ce rythme, nous deviendrions sûrement meilleurs amis à la fin de la journée, attablés autour d’une bonne bière.

Je me dirigeais le dos courbé vers la cuisine, aussi silencieux qu’une licorne (vous avez déjà entendu une licorne se déplacer? Moi non plus, ce qui prouve bien qu’elles sont discrètes.) Devinez qui a gâché mon déplacement style commando d’élite? Monsieur J’Ai-Le-Vertige, qui s’écroula au sol sur le derrière. Je me retournai, la main sur la porte battante de la cuisine, mes yeux alternant entre l’homme affalé sur le carrelage et les inconnus à l’extérieur. L’un d’eux s’étirait près de sa moto, mais les deux autres avaient commencé leur exploration des lieux. L’un s’approchait même dangereusement de nous… Je souhaitai que les bandits préféraient le Steven’s Steaks au Pasta Bonita.

Je fis un pas vers mon compagnon, mais celui avait déjà commencé à se déplacer et passa devant moi pour s’abriter derrière un comptoir de la cuisine. Sa situation semblait encore pire que je l’avais crue. Je priai pour que sa santé se stabilise. Je ne pouvais pas me permettre de mourir par la faute d’un inconnu déshydraté ou victime d’un coup de chaleur.

« C’est crade ici… Ils nettoient rien dans ce restaurant ? » Oh oh. Cet homme parlait trop fort. Il y avait peu de chances que les trois motards nous aient entendus de l’extérieur, mais dans une situation comme la nôtre, il vaut mieux être plus prudent que pas assez. Un coup d’œil par-dessus la porte de la cuisine m’indiqua que le truand s’était immobilisé dos à la vitrine du restaurant et qu’il fumait une cigarette. Nous avions une dernière chance de fuir cet endroit avec discrétion.

« Tu auras tout le temps de jouer à la fée du logis une fois que nous serons à l’abri. D’ici là je te serais reconnaissant d’éviter d’alerter ces accros du cuir dehors. » Je passai un bras sous le sien et nous reprîmes notre périple, courbés en deux. Nous atteignîmes la porte de service permettait de sortir tout au fond, mais un regard à Monsieur Fiévreux m’appris qu’il n’aurait sûrement pas la force de courir un petit sprint.

Et si ce type était en train de se transformer en zombie sous mes yeux? La panique s’empara de moi. Je portai la main à mon arme et examinai mon compagnon de plus près. Sa prune sur le front m’apprit qu’il s’était plus probablement blessé à la tête. Que recommande-t-on déjà en cas de commotion? Ne pas bouger et boire beaucoup d’eau? Je n’étais sûr de rien. Quoi qu’il en soit, nous n’avions pas le temps de piquer un petit somme. Nous étions maintenant dans l’allée derrière le restaurant. Plusieurs possibilités s’offraient à nous. Tandis que nous observions tous les deux notre meilleure chance de survie, des coups de feu se firent entendre de l’avant du restaurant. Une altercation entre motards et rodeurs? Entre motards et un autre clan? Je croisai le regard de l’homme à mes côtés, mais ses yeux affichaient la même confusion qui régnait dans ma tête.
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Message(#) Sujet: Re: I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] EmptyMer 8 Juil - 14:33:24

    L’homme passa un bras sous le mien, m’obligeant à me lever. Je ne compris pas pourquoi il tenait à m’aider à sortir mais je lui en fus reconnaissant. Si la situation avait été inversé, aurais-je fais la même chose pour lui ? Peut être que je l’aurais laissé en plan dans la cuisine et les motards l’y auraient trouvés, le battant à mort et lui volant toutes ses provisions. Plus j’y pensais et plus ma tête me semblait douloureuse. J’avais l’impression d’être dans un rêve et pas dans la réalité. Des motards dans l’apocalypse ? Une meute de chien sauvage à mes trousses et un étranger qui me propose de la coke ? J’étais définitivement inconscient quelque part en train d’imaginer tout cela. J’approchais lentement ma main de mon bras et me pinçais bien fort. La douleur que je ressentis me confirma que j’étais éveillé et que tout ce que j’avais vécu aujourd’hui était réel. Et après on croit qu’il y a plus bizarre que des morts qui se nourrissent d’êtres vivants, et puis quoi encore.

    « On va où comme ça au juste ? » Demandais-je, tentant de garder l’équilibre à travers les déchets que nous devions contourner dans l’allée.

    Des sacs poubelles ouverts, de vieilles chaussures abandonnées, de la nourriture pourrissant depuis plusieurs semaines, de la vitre cassée et un chien crasseux, le nez enfoui dans une poubelle renversé. Après avoir remarqué le chien, j’entendis les coups de feu devant le restaurant et me séparais de mon compagnon d’infortune. Je m’adossais contre la surface en brique du resto et tentais de faire le vide autour de moi pour entendre les bruits qui nous provenaient de la rue. Ils étaient dans le pétrin mais pour quelle raison ? Que ce soit des zombies ou des chiens, le danger nous concernant était minime, mais si c’était d’autres survivants, combien de temps avions nous avant qu’ils ne se mettent à chercher un peu partout et nous tombent dessus ? Peut être que l’étranger avec qui je devais partager mon espace en ce moment ne me voulait pas de mal, mais qu’en était-il des hommes en moto et du danger qui les obligeait à se défendre au pistolet ? Trouver une solution quand tout ce qu’on veut c’est s’allonger et vider son esprit de toute pensée est extrêmement difficile. Mais je devrais ma survie à ne pas avoir abandonné. Dans le futur, je me méfierai aussi des tapis, pas seulement des rôdeurs et des bruits de pas.

    Je me rendis compte après une ou deux minutes de ‘’recherches’’ que j’avais la solution juste sous les yeux. Juste devant moi en faites. Et oui sous les yeux. Je fixais notre porte de sortie depuis tout à l’heure. Je souris tel un idiot et me dis que je n’étais pas totalement inutile après tout. Je pointais le mur de bois devant moi, de l’autre côté de l’allée pour que mon compagnon regarde. Il y avait une porte qui menait vers l’arrière d’une maison.

    « Si c’est pas un coup de chance je vois pas ce qui pourrait être mieux. »

    Je faisais un pas vers l’avant, m’éloignant du mur et essaya surtout de ne pas tomber à travers les déchets de l’allée. J’avais besoin de trouver un endroit vide et sécuritaire pour y passer les prochaines heures à dormir. Et peut être aussi me débarrasser de ma migraine et tout ce qui venait avec.
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Lincoln C. Foster
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Message(#) Sujet: Re: I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] EmptyMer 8 Juil - 22:18:54

Un coup de chance. Il est bien vrai que cette porte de sortie nous permettait de quitter l’allée au plus vite, sans avoir à la parcourir de long en large afin de trouver une issue. N’était-il pas ironique que ce soit l’homme qui n’y voyait plus très clair qui trouvait notre échappatoire? Tandis que ma douce moitié (appelons-le John Smith avant que des présentations dignes de ce nom se fassent) se déplaçait vers la palissade de son pas vacillant, je jetai un regard par la porte de service du restaurant, espérant avoir un aperçu du combat se déroulant dans la rue parallèle. Mes yeux ne purent voir plus loin que la porte battante entre la cuisine et la salle à manger. Je me retournai et suivis les traces de John Smith, les oreilles à l’affût de tout indice. Je penchai pour une meute de chiens, leurs grognements paraissant plus agressifs que ceux des rôdeurs, plutôt ramollis du cerveau. Je crus même distinguer des jappements au travers des cris des motards et des coups de feu, sans pouvoir l’affirmer avec certitude.

Tout en atteignant la porte, je remarquai qu’elle ne ressortait pas particulièrement du muret en bois. Je priai que les motards soient aussi aveugles que je l’avais été. Tandis que je la refermais derrière moi, le chien errant de la ruelle se jeta au travers de la mince fente et suivi John Smith, déjà arrivé de l’entrée arrière de la maison qu’abritait la palissade. Lui non plus ne voulait pas entrer en contact avec ses semblables de l’autre côté.

« Laisse-moi faire », dis-je à l’homme avant qu’il ait pu toucher la porte. S’il fallait enfoncer la porte, je préférais avoir à le faire plutôt que laisser mon compagnon se rendre encore plus invalide. Je tournai d’abord la poignée sans obtenir aucun résultat. Avant de me détruire l’épaule pour nous offrir accès à l’intérieur, je cherchai autour de moi une clef cachée. Aucune fausse pierre en vue, pas de pot de fleur à proximité… Je passai ma main sur le rebord supérieur du cadre de la porte. Bingo! La clef était dans un état de rouille avancée et se brisa dès que je la tournai dans la serrure malgré mes précautions. Je passai ma main dans mes cheveux, une goutte de sueur se frayant un chemin dans mon cou.

« Je crois qu’il va falloir défoncer la vitre… » Je sélectionnai un vieux bout de toile de plastique qui traînait près du perron et l’enroulai autour de mon poing. Je pris mon pistolet, enclenchai la sûreté et le tint par le canon. Puis, je tendis l’oreille, cherchant à briser la fenêtre en même temps qu’un tir retentirait afin de couvrir le bruit. Je frappai presque en même temps que le coup de feu, mes réflexes ayant été amplifiés sous l’effet de l’adrénaline. Les éclats de verres brisés tintèrent en tombant au sol. Dans le silence suivant le coup de feu, le son me hérissa les cheveux de la nuque. Je tournai la poignée à l’intérieur, ouvrit la porte qui heureusement était muette (merci pentures!) et laissai passer John Smith et notre nouveau compagnon canin. Nous barricadâmes la porte avec les meubles à proximité, puis nous restâmes debout, le silence ponctué de nos souffles sifflants. Même le chien semblait hors d’haleine. La rue était muette, le combat devait avoir cessé. Rien ne nous indiquait toutefois que nous étions tirés d’affaires…

« Je sais que tu ne te sens pas bien, alors tu peux t’allonger quelque part, mais ne t’endors surtout pas. Rien ne dit qu’ils ne nous ont pas entendus entrer ici. »
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Will Ashby
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Message(#) Sujet: Re: I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] EmptyJeu 9 Juil - 12:10:31

    Je m’avançais lentement vers la porte jusqu’à pouvoir la toucher. Je tirais le verrou vers la gauche et poussais la porte vers l’intérieur de la cour. Je m’y aventurais lentement, regardant un peu partout autour de moi pour ne pas risquer de me faire attaquer par je ne sais quoi. Mais comme la porte avait été bien verrouillée et que personne ne semblait y être entré, la cour était vide de toute source de danger. Je m’y aventurais de mon pas chancelant, la tête dans les nuages. Je posais une main sur ma tête et ne remarquais le chien que lorsqu’il fut à mes côté. Si un rôdeur se cachait dans cette maison, je n’avais vraiment aucune chance de me défendre. J’attendais donc que l’étranger me rejoigne avant de tenter de m’y infiltrer. Il me dit de le laisser faire et je haussais les épaules, lui laissant toute la place dont il avait besoin. Il essaya d’ouvrir simplement la porte mais elle était verrouillée. Bien sûr, ça ne pouvait pas être aussi simple. Je le vis ensuite chercher un peu autour, probablement à la recherche d’une clé. Il l’a trouva enfin et tenta de l’insérer dans la serrure, malheureusement elle était en trop mauvais état et se brisa avant qu’il n’ait pu ouvrir la porte. Derrière nous, le bruit du combat se faisait toujours entendre mais avec moins d’intensité. On ne peut pas se battre bien longtemps en tirant des coups de feu un peu partout. Ils ont probablement alertés tous les rôdeurs du coin à eux seuls et je serais extrêmement surpris qu’on se fasse attaquer. Car même s’ils y avaient des morts dans la maison, ils seraient déjà aux fenêtres, essayant de sortir et de rejoindre le combat. Je l’entendis dire qu’il allait falloir défoncer la vitre et pris de la distance, refusant de me retrouver près de lui lorsque la fenêtre éclaterais en morceaux.

    « Si tu réussis à le faire sans alerter les 3 hommes et ce qui les attaquent… »

    Je ne savais pas si je pouvais lui faire entièrement confiance et si son expérience de survie était suffisante, mais pour l’instant, tout se déroulait plutôt bien. Qui sait ce qui aurait pu m’arriver si j’avais continué à dormir dans cette cuisine avec un combat à quelques mètres de moi. Je l’observais alors qu’il se préparait et fut impressionné par sa méthode. Il attendit un moment et brisa la fenêtre en même temps qu’un coup de feu fut tiré. J’eus un instant de panique suivant le coup de feu et me tournais vers la barrière en bois pour être sûr que personne ne se précipitait sur nous. Mais personne ne semblait nous avoir remarqués. L’étranger ouvrit la porte qui s’ouvrit silencieusement et je m’avançais, entrant dans la maison suivit du chien qui n’avait pas fuit en entendant le coup de feu. Il appartenait probablement à quelqu’un auparavant et n’était pas devenu aussi sauvage que ses semblables.

    J’aidais l’homme à barricader la porte avec le peu de force qui me restais et me mit à la recherche d’un coin tranquille où me pieuter. Lorsque l’inconnu m’avertit de ne pas m’endormir car on n’était pas encore totalement en sûreté, je ne pu m’empêcher de rire. Je n’avais pas l’intention de courir dans toute la ville pour me trouver un coin tranquille où faire passer mon malaise, mais s’il le fallait je le ferais.

    « Vous aurez qu’à me réveiller. De toute façon, ils sont bien trop occupés dehors pour se préoccuper de nous. Si personne ne nous a vus entrer ici, alors on est en sécurité. »

    Dans la pièce attenante à celle-ci, ce trouvait le salon. Je ciblais le canapé qui me semblait suffisamment confortable malgré la poussière et m’y installais. Le chien m’y suivit et se coucha sur le sol.

    « Si Buster n’est pas sur un pied d’alerte, alors on est sauve. » Dis-je avant de fermer les yeux.

    Je venais de baptiser un chien errant avec l’un des noms les plus génériques qu’on puisse trouver. En fermant les yeux, je me sentis partir et je savais que je ne pourrais pas m’empêcher de dormir. J’aurais bien aimé faire la conversation avec l’homme qui m’avait aidé à rester en vie, mais je décidais que récupérer mes forces étaient plus important.
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Lincoln C. Foster
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Message(#) Sujet: Re: I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] I Blame Myself For My Reputation - Will Ashby [TERMINÉ] EmptyJeu 9 Juil - 19:50:56

« Si Buster n’est pas sur un pied d’alerte, alors on est sauve. » Le chien nouvellement baptisé avait effectivement croisé ses pattes antérieures, posé sa tête par-dessus et me fixait silencieusement, une oreille dans les airs et l’autre au repos. Buster. « Ça te va plutôt bien comme nom. Il aurait pu faire pire, comme t’appeler Princesse ou Bijou. » Sa queue battit l’air deux fois avant de retourner au sol. Durant le peu de temps au cours duquel je quittai John Smith des yeux, celui-ci réussit à s’endormir. Je m’inquiétai presque. Fallait-il laisser dormir les victimes de commotions? Ou était-ce exactement la chose à éviter? Je regrettai de ne pas avoir pris de cours de RCR tandis que j’en avais encore la chance avant de balayer ce sentiment au loin. Je n’étais pas responsable de ce que faisait cet homme de son corps. Je l’avais déjà aidé à s’éloigner du carnage et à se trouver une cachette. S’il avait besoin d’un médecin, qu’il cherche un hôpital encore ouvert (s’il y en avait toujours un à Houston).

Je m’éloignai du salon et fit un tour rapide de la maison. S’il y avait des infectés, ce ne serait pas notre Belle-Au-Bois-Dormant qui m’avertirait. Notre cachette semblait sûre et le silence au dehors laissa place à des bruits de moteurs. Je tendis l’oreille, mais le son s’éloigna de nous à grande vitesse. Je ressenti une grande lassitude alors que le niveau d’adrénaline sécrété par mon corps retombait à un seuil plus habituel. Je m’installai sur le sol et caressai la tête de Buster pendant un bon quart d’heure, puis je m’étirai et repris mon exploration. Il restait une demi-douzaine de bouteilles d’eau dans le réfrigérateur, encore dans leur emballage de plastique à moitié déchiré. Le reste de la nourriture avait une odeur qui me piqua les yeux et me donna de violents spasmes d’estomac. Je toussai au-dessus du lavabo, mais réussi à retenir mon déjeuner. Le reste de mon exploration me permit de trouver quelques provisions et fournitures utiles, mais rien d’extraordinaire. Je ne tomberais pas deux fois sur un manoir équipé de la cave au grenier, j’allais devoir m’y faire.

De retour au salon, l’inconnu n’avait toujours pas ouvert les yeux. Sa situation devait être grave pour s’endormir sous la surveillance d’un étranger qu’il avait pensé à flinguer il y avait à peine une demi-heure. Notre rencontre avait mal commencé, mais il n’y avait rien de mieux qu’un gang de malpropres pour rappeler aux paranoïaques où se trouvait le vrai danger. Je modérai tout de même mon jugement sur cet homme. Peut-être était-il tombé sur d’autres inconnus aux intentions prétendument pacifiques qui s’étaient révélés de véritables malfrats une fois le pistolet abaissé. Je ne pouvais tout de même pas rester plus longtemps pour jouer au baby-sitter. Je devais me trouver un nouvel abri pour la nuit et j’avais encore beaucoup de choses à apprendre sur cette ville que j’avais habitée toute ma vie mais que je ne reconnaissais plus. Je pris un calepin racorni dans la cuisine, trouvai un stylo dont l’encre n’avait pas trop séché et rédigeai une missive pour mon compagnon.

Cher John Smith (ou quel que soit ton vrai nom),

Ne m’en veux pas de m’enfuir en douce tel un amant après un coup d’un soir. Je suis désolé de te laisser seul, mais je n’ai jamais été doué pour les adieux et je préfère ne pas savoir de quoi tu as l’air au réveil. Ne t’inquiètes pas, j’ai dit à Buster de veiller sur toi durant ton
beauty sleep. La prochaine fois qu’on se croise, baisse ton arme plus vite d’accord?

À la revoyure!

PS. Soigne-toi. Les infectés ont l’air de sortir d’un catalogue de Victoria’s Secret à côté de toi.
PPS. Je m’appelle Lincoln.
PPPS. Prend bien soin de Buster ou alors je demande à nos amis motards de rappliquer. JE SAIS OÙ TU VIE MAINTENANT!


Je laissai deux comprimés d’aspirines trouvés dans la cuisine et une des six bouteilles sur le guéridon près du sofa. Peut-on prendre de l’aspirine après une commotion ? Ah et puis merde… « Sois sage Buster. On se reverra peut-être plus vite que tu crois », chuchotai-je en lui caressant une dernière fois la tête. Le chien gémit en me voyant traverser la porte d’entrée. Je posai l’index sur mes lèvres pour le faire taire, geste qui fonctionna. Je quittai sans me retourner et me dirigeai vers les lieux du carnage. Des cadavres déchiquetés de chiens maculaient la rue de sang, de même que plusieurs carcasses de rôdeurs que les coups de feu avaient attirés vers les motards. Je m’éloignai en vitesse, ne tenant pas particulièrement à retourner fouiller le Pasta Bonita. Je retournai à ma Jeep, les sens aux aguets après cette journée riche en émotions, et cherchai un quartier plus calme pour passer la nuit. Pour une première journée au dehors, cela ne s’est pas trop mal passé je dirais… Au moins ai-je encore tous mes membres. La prochaine fois, je saurai qu’il ne faut pas proposer de coke aux étrangers armés.
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