Il était assis au comptoir de la pâtisserie de Riley. Comme elle n’avait pas encore tout à fait terminé sa fermeture, elle lui avait remis une part de gâteau au fromage et un café à déguster en l’attendant. Il aimait beaucoup cet endroit, encore plus que son propre bureau. Il adorait son bureau, c’est lui qui avait tout choisi lorsqu’il avait repris la boîte de son oncle. Il avait tout mis comme lui aimait, il ne voulait pas rester dans les vieux meubles de son oncle et ce, même s’il avait adoré l’endroit du temps où il était un simple employé. Mais Riley avait eu le don pour rendre le Riley’s Sweets chaleureux, accueillant et surtout, à son image. Il la regardait travailler, elle était belle, merveilleuse et il rêvait du jour où elle accepterait enfin de venir vivre avec lui. Il adorait dormir chez elle, où quand elle venait dormir chez lui comme ce soir, mais il avait envie de passer toutes ses nuits à ses côtés, qu’elle soit là à son arrivée, à son départ… il voulait qu’ils aient un petit nid à eux. Pour une raison ou une autre, raison dont elle ne voulait pas parler, elle refusait catégoriquement de se départir de son appartement au dessus de la pâtisserie. Il déposa sa fourchette alors qu’il n’avait pas terminé son assiette, il prit une gorgée de son café, un air pensif. Il se demandait ce qui clochait, pourquoi est-ce qu’elle tenait tant à rester là. Surtout qu’elle ne voulait rien lui dire. Il se demandait si c’était sa faute? S’il avait quelque chose pour qu’elle refuse, il en venait même à ce demander si c’était parce qu’elle voulait le quitter et qu’elle n’osait rien lui dire. Il se faisait plein d’idées, il se désespérait à penser ainsi. Il avait l’impression d’être une jeune femme souffrant d’insécurité et qui croyait que son homme allait la quitter d’une minute à l’autre et qui essayait de trouver ce qu’elle avait bien pu faire pour mériter un tel sort. Il se trouvait pathétique, sincèrement grotesque. C’était une réaction puérile et si peu virile. Il reprit sa fourchette et termina son dessert. Il n’allait pas laisser cette histoire lui bouffer le moral. Lorsqu’il eut terminé, il but le reste de son café d’un trait avant d’interroger la jeune femme.
-Besoin d’aide?